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LES GRANDS MOMENTS - 16 : L'ENTHOUSIASME JUVENILE DE CHARLES TRENET ...
le 09 Fév 2017 - 12:03
Charles et la chanson OU TRENET POUR L'HISTOIRE

par Elisabeth Duncker


En 1999, ce n'était pourtant pas la première fois que Charles Trenet se produisait à la salle Pleyel.

En 1947 déjà, même si aucun « biographe » n'en fait état, il y donna un récital les 22 et 23 novembre, et cela quelques jours avant la série de concerts où il se produisit au Théâtre de l'Etoile. Enfin, l'artiste fit encore une prestation le 21 janvier 1951, avec Albert Lasry au piano.











À l'occasion de cet évèvenement de janvier 1951, « Paris Match » dans sa rubrique Ça s'est passé cette semaine, publiait sous la plume de Raymond Castans :

Charles Trenet a fait à Pleyel devant deux mille cinq cents personnes un discours radical-socialiste de deux heures et demie. Pendant tout ce temps, il a évoqué son père, sa mère, son petit village, sa petite ville, et la terre de ses aïeux, la France, mère des Arts, des Armes et des Lois.

Quand il prononce ce mot « France », Charles Trenet porte la main à son cœur. Exactement comme M. Herriot. A tout moment je pensais qu'il allait nous parler de la réforme électorale. Mais à la fin de la soirée, les deux mille cinq cents spectateurs délirant d'enthousiasme criaient : « Encore ».  Ce qui prouve que le radical-socialisme est une bonne source d'inspiration. Surtout quand il est mis en chansons et chanté avec le talent de Charles Trenet.

Un jour, il remplacera l'œillet de sa boutonnière par une cocarde tricolore. Mais je doute que, radical jusqu'au bout, il laisse pousser sa barbe. C'est dommage.

Quand il chanterait « La Mer » avec accompagnement de chœurs très « Walkyrie », ce serait Neptune lui-même. Charles Trenet qui a les cheveux blonds frisés de Harpo Max en a parfois aussi l'œil cruel. Apparaît alors l'autre Trenet, celui de « Cœur de Palmier », du « Chêne et le roseau ». des « Bœufs » qui est un clown génial. Ce Trenet a ajouté une chanson à son répertoire, « Le serpent python », qui avale dans la jungle toute la pellicule d'un film de Tarzan et qui la vomit, ce qui prouve qu'il y a des nourritures que les hommes digèrent mieux que les pythons.


Voici son répertoire d'alors, en 1951 :
1. Ohé Paris
2. Ma maison (
3. L'âme des poètes
4. Le bon roi Dagobert
5. Dimanche prochain
6. Dans les rues de Québec
7. Revoir Paris
8. Papa pique et maman coud
9. Mes jeunes années
10. Place au théâtre
11. Je chante
12. Que reste-t-il de nos amours
(entracte) – 
13. Où vas-tu chaque nuit ? (1ère audition)
14. Le serpent python (1ère audition) – 
15. Mon vieux ciné
16. Chanson de l'ours
17. France dimanche
18. De la fenêtre d'en haut
19. J'ai ta main dans ma main
20. Sainte Catherine
21. Fleur bleue
22. La mer
23. Les bœufs
24. Au revoir mes amis, à bientôt.
 


Après ce petit "flashback", revenons à présent en 1999...



« JE NE SUIS JAMAIS SORTI DE L'ENFANCE » - INTERVIEW
« Le Figaro Magazine » du 29 octobre 1999. (Propos recueillis par François Delétraz)

Incroyable de longévité, Charles Trenet continue à se prodiguer sa bonne humeur. A 86 ans, le « Fou chantant » se lance cette semaine dans un nouveau spectacle à la salle Pleyel. Pour « Le Figaro Magazine » il revient sur sa carrière fabuleuse.


Le Figaro Magazine : – Quel est le secret de Charles Trenet ? Comment faites-vous pour rester aussi jeune ?

Charles : * C'est une question qu'on m'a toujours posée. Certaines choses sont très reposantes : par exemple, répondre à une interview, c'est agréable, à condition qu'il n'y ait pas de caméras ; les caméras, c'est assommant. Je ne bois plus une goutte d'alcool depuis trois mois. Quand on a de la tension artérielle, il faut faire attention. A chaque instant, je risque la syncope et j'irai immédiatement au paradis ! Mais, rassurez-vous, après mon spectacle d'adieu, je recommencerai à boire un verre de vin par jour ! Mais si aujourd'hui j'ai le pas mal assuré, ce n'est pas à cause de l'alcool mais parce que je me suis cassé la colonne vertébrale en tombant et je souffre presque perpétuellement. Cela me donne des vertiges.

- Pouvez-vous me parler de votre enfance ?
* Je ne suis jamais sorti de l'enfance. Je la vis dans les souvenirs, mais aussi dans le présent. C'est peut-être pour cela que mon regard sur le monde est resté frais. Ce qui est assez curieux, c'est que ma vie a commencé avec le siècle et qu'elle s'achève avec lui. Je pense que j'y arriverai.

- Lorsque vous étiez enfant, pensiez-vous déjà devenir chanteur ?
* J'ai toujours chanté. La première chanson que j'ai interprétée, c'était la Madelon. En 1918, j'avais  cinq ans. Nous n'entendions que cela, car ma maison natale était située au bord du chemin de fer et nous voyions défiler bien des soldats ; ceux qui partaient au front étaient joyeux, alors que ceux qui en revenaient étaient navrés, même s'ils étaient bien heureux de rentrer. Je voyais bien que la guerre n'était pas une opérette.

- Comment avez-vous vécu la séparation de vos parents ?
* J'ai surtout souffert d'être envoyé en pension, à l'école libre de la Trinité à Béziers. Je n'avais que six ans et demi. L'école était libre, mais moi, je ne l'étais pas ! Après trois années de pensionnat, mon frère Antoine et moi, nous sommes partis vivre avec mon père qui était notaire à Perpignan. Il venait d'y acheter une nouvelle étude. L'origine de mon nom est allemande. Mon grand-père s'appelait Von Trenck. Il était officier du roi Frédéric II. Le roi l'aimait bien, mais mon grand-père préférait sa sœur, c'était sa maîtresse, et il a été contraint à quitter la Prusse. Arrivé à Lyon, il a fait un enfant à une tireuse d'or et, en déclarant le nouveau-né à l'état civil, les deux dernières lettres de son nom ont été mal transcrites. C'est ainsi que Von Trenck est devenu Trenet.

- Quand avez-vous retrouvé votre mère ?
* Je n'ai jamais cessé de la voir. Elle a refait sa vie avec notre beau-père, un homme de cinéma charmant, qui s'appelait Benno Vigny. Avec lui, la vie était différente de celle que nous avions connue : de la fantaisie, des voyages à Vienne, à Prague, à Berlin. A quatorze ans j'ai quitté le collège de Perpignan et mon beau-père m'a fait entrer dans une école de décoration, à Berlin. C'était pour lui faire plaisir, car j'étais plutôt attiré par la poésie.
Quand, à dix-sept ans je suis rentré en France, j'ai demandé à Benno de me faire travailler. Albert Bausil a fait jouer une de ses relations pour me faire engager en tant qu'assistant. Au fond, je ne servais pas à grand-chose, mais j'ai beaucoup appris.

- Vous vous êtes tout de suite lancé dans la chanson ?
* Un soir, je vais au College Inn (L'Auberge du Collège), une boîte de jazz de
Montparnasse, et j'y entends un pianiste de mon âge, Johnny Hess, qui jouait remarquablement bien. J'étais émerveillé et je lui ai immédiatement proposé de chanter avec lui. Pendant trois ans, nous avons joué dans les cabarets en duettistes. Nous vendions notre fraîcheur et notre jeunesse mais également notre talent. Sans me vanter, nous étions bons. A mon retour du service militaire, j'ai dû me décider à chanter seul. Et en 1938 j'ai commencé à l'ABC.

- Pourquoi manifestez-vous toujours autant de pudeur à parler de vos malheurs ?
* Sans doute parce que je n'ai jamais été vraiment malheureux si ce n'est dans mon enfance. J'étais bien triste alors. J'avais le sentiment de rater mon enfance. En fait, c'est surtout la vie au pensionnat qui me pesait.

- Comment vous vient l'inspiration ? On dit que l'idée de votre chanson « La Mer » vous est venue dans le train ?
* La musique de « La Mer »  m'est effectivement venue dans le train, mais le texte existait déjà ; il est en alexandrins.

- Quelle est la chanson dont vous êtes le plus fier ?
* Je ne suis fier d'aucune de mes chansons. Néanmoins, celle que je préfère, c'est « L'Ame des Poètes ».



« J'AI TOUJOURS VINGT-CINQ ANS »
Extrait de l'entretien avec Gérard Lefort sur France Inter, le 25 octobre 1999 :

- Charles Trenet, est-ce que vous n'êtes pas un petit peu fatigué face à tous ces hommages qu'on vous rend, cette façon de vous mettre sur un piédestal ?...

- Un piédestal qui ne soit pas trop solide, sinon je vais me casser la gueule dans l'éternité.

- Vous êtes donc en concert les 4, 5 et 6 novembre à la salle Pleyel. Comment vous préparez-vous à un concert, je pense que vous travaillez énormément…
- Je suis encore en train de répéter, c'est-à-dire je répète simplement chez moi, sans piano, sans rien, un peu pour avoir la tonalité que je recherche au piano, mais c'est tout. C'est pour la mémoire surtout. Comme d'habitude, il y aura deux pianos, une basse, enfin un minimum.

- J'ai sous les yeux le recueil de vos textes, qui s'appelle « Le jardin extraordinaire – les chansons de toute une vie ». Les chansons de toute une vie c'est un très beau sous-titre. Est-ce que vous avez l'impression à la fois de vivre votre vie et de l'écrire en chanson en même temps ?
- Je n'ai pas l'impression que ma vie est finie, non. Pour moi, il me semble que j'ai toujours vingt-cinq ans. C'est pour vous dire si je rêve. Parce que j'ai le bonheur aussi d'avoir une santé qui me permet de vivre normalement. Voilà.

- Vivre normalement, mais donner des concerts…
- Chanter en public, c'est une collaboration aussi. Parce que ça juge, un public, ça vous juge. Je le sens dans les applaudissements, j'attrape leur électricité. On ne se lance qu'avec un public quand même.

- Chaque récital durera combien de temps ?
- Il y a deux parties de trois quarts d'heure – c'est pas fait à un minutage près quand même... Je le vois à l'heure qu'il est quand je sors de scène. Il y a des jours où c'est plus long, où le public applaudit plus longtemps.

- Comment est-ce que vous parvenez à établir une liste, à faire un choix dans les chansons que vous interprétez en récital ?
- D'après le succès que chaque chanson reçoit. Ça veut dire qu'on fait jaillir une lumière qui éclaire la salle. Et ça on le voit aux yeux qui brillent dans la salle ; c'est plus un signe de succès que les applaudissements. Les applaudissements ça fait toujours plaisir bien sûr, et puis ça réchauffe les gens aussi. Mais le vrai succès c'est pas tellement les applaudissements, c'est la grande compréhension du public. Remarquez que ce n'est pas très difficile à comprendre ce que je chante…

- On est toujours surpris de vous voir faire un récital en public. On se dit : « Tout le monde est d'accord, Charles Trenet c'est un poète formidable, c'est un chanteur extraordinaire, il n'a plus rien à prouver, il pourrait arrêter… » Eh non, allez hop ! vous revenez sur scène…
(Charles rit) - L'autre jour, j'ai entendu une dame dire : « Tiens, Charles Trenet – il chante encore ? »
C'est un compliment, un reproche ?
 
Et le commentaire de France Inter le lendemain de la première de ces trois soirées exceptionnelles :
Un concert de Charles Trenet, l'octogénaire le plus primesautier de la chanson, c'est toujours un événement, Il devra cependant chanter assis à cause d'une blessure aux vertèbres. On se fait un peu de soucis à le voir visiblement fatigué et on se dit que le «fou chantant» n'est peut-être plus ce qu'il était..



L'ENTHOUSIASME JUVÉNILE DE CHARLES TRENET POUR TROIS SOIRS À PARIS
Sylvain Siclier dans « Le Monde » du 6 novembre 1999 :

Le pire serait d'aller voir et entendre Charles Trenet, salle Pleyel, comme l'on irait visiter un monument. Le pire serait aussi d'y aller avec le sentiment un peu crasseux qu'à quatre-vingt-six ans c'est peut-être la dernière fois – comme on a pu l'entendre dire à quelques reprises dans le public de la première des trois soirées de retrouvailles du « fou chantant » avec Paris. Non, s'il faut aller à Pleyel, c'est pour retrouver l'enthousiasme juvénile qui ne devrait jamais nous quitter et tenter de se mettre au diapason d'un homme qui a décidé d'avoir toujours vingt ans et de laisser au rayon des souvenirs le mot de vieillesse ou alors pour s'en moquer gentiment. Chez Trenet, le temps qui passe a fait une pause.

Lorsque il entre sur le grand plateau de la salle Pleyel, tout le monde se lève. Il y a de l'émotion, du respect. S'il vacille un peu au début, il est toujours en voix, il tient la note, maîtrise le souffle. Il a conçu son spectacle comme un parcours à travers ses chansons les plus populaires. Dans la salle, on connaît tous les refrains. Pourtant il faudra attendre l'invitation du chanteur à reprendre en chœur ses airs pour que la pagaille s'installe un peu à Pleyel. Comme si le respect était plus fort que l'envie. Même prévisible, le fameux chapeau à la main, dont il se coiffe pour sa dernière chanson, « Y a d'la joie » - Trenet a toujours la malice d'une plaisanterie ou d'un geste et le souhait de tenir son rang lorsque la voix enfle sur un final.

Pour l'accompagner, trois musiciens, les pianistes Roger Pouly et Jacques Lalue et le contrebassiste Alphonse Masselier. C'est Trenet qui les entraîne. Comme il le fait avec nous.



CHARLES TRENET, POUR L'HISTOIRE
Bertrand Dicale dans «Le Figaro» du 6 novembre 1999 :

Trois récitals exceptionnels du chanteur, âgé de 86 ans, révèlent une voix à peu près intacte et un peu de fatigue.

Il est entré sur scène sur la mélodie de « Y a d'la joie » jouée à deux pianos et une contrebasse. Ovation debout du public, toutes lumières de la salle allumées. Jeudi soir l'atmosphère est à l'émotion. Evidemment Trenet commence avec Le visage de l'amour :  « Vous êtes mes amis, et nous allons nous voir souvent. » Costume bleu, la fleur rouge au revers, le col blanc ouvert et son éternel vieux feutre d'un beige indéfinissable à la main,
 il a la voix semblable aux souvenirs, peut-être un peu essoufflée parfois, mais toujours douce, limpide, droite. Il a beau avoir toujours pratiqué une tessiture assez réduite, on est épaté : qui pourrait chanter ainsi à 86 ans ?

A ses pieds, de part et d'autre du micro, la liste des chansons : quatorze à sa gauche pour la première partie, douze à sa droite, qu'il chantera après l'entracte. Après « Revoir Paris » il demande une chaise. Il plaisante : « J'ai peur de tomber. » On s'empresse. Il s'assied. Cela fait un peu saigner le cœur de l'entendre chanter assis les gambades de « Kangourou ». Mais baste ! Il en plaisante : « Je devais bien paraître un peu mon âge. » 
(N.D.L.A . : En réalité, il avait été renversé quelques jours auparavant par un cycliste au Bois de Vincennes, où, le matin, il faisait sa promenade quotidienne).  

Il enchaîne sur les beaux anathèmes d' « Au bal de la nuit », son credo de vagabond dans « Le revenant », sur les fantaisies nostalgiques de
« Tempéramentale ». Toutes les époques de son œuvre sont effleurées, sauf son dernier disque, « Les poètes descendent dans la rue » dont il ne chante aucune chanson.

Comme l'heure est à l'émotion, on réalise plus que jamais combien ses chansons peuvent être mélancoliques, voire noires. Quelque chose d'impalpable court le public : un attendrissement comme on sent rarement dans une salle de variétés, une nostalgie immédiate, comme si l'on savait déjà, dès les premières notes, qu'il s'agit là d'instants très rares qui dépassent l'idée que l'on se fait d'une rentrée parisienne ou d'un retour à la scène. On sursaute là où l'on n'avait rien remarqué jadis, on se sent des envies d'explication de texte : que veut-il dire par « Quand on mérite l'éternité » dans « De la fenêtre d'en haut » ?

C'est la revue des sortilèges de Trenet : les velours dans la voix dans « Que reste-t-il de nos amours », les yeux écarquillés du diable dans « Mam'zelle Clio », la saisissante noirceur de « La folle complainte » (J'ai pas aimé ma mère, j'ai pas aimé mon sort, j'ai pas aimé la guerre, j'ai pas aimé la mort), l'index droit levé en point final d'exclamation du « Jardin extraordinaire », le public qui chante juste avant l'entracte, « Douce France » (« C'est très beau, on se croirait à Lourdes », dit-il).

Il s'est promis de rester debout pour la seconde partie. Et de donner de la voix : « Le serpent python », « J'ai ta main dans la mienne »
 (sic) « Le soleil et la lune », « Il pleut dans ma chambre » sont chantés avec de beaux fortissimo de conclusion, Charles Trenet se tenant vaillamment debout. A mi-chemin pour « L'âme des poètes » le poète en chef de la chanson française s'assied. Mais la voix est toujours aussi précise. Il glisse toujours dans ses chansons de franches plaisanteries ou des petites variantes que notent les fidèles : « La Mer » interprétée d'abord dans sa version anglaise, puis dans sa canonique version originale, tout un délire dans « La polka du roi », l'accent narbonnais dans « Je t'attendrai à la porte du garage ». Et puis il se lève, il chantera « Y a d'la joie » debout tous freins lâchés, se coiffant de son chapeau sur la dernière note. C'est la légende incarnée, la plus belle fidélité au mythe – le jeune homme ivre de fantaisie, image arrêtée de la jeunesse éternelle.

On sent vaguement avoir assisté à un moment d'histoire de la chanson française. On n'ose pas dire que cela ressemble à un adieu. On voudrait ne rien craindre...

 


SON DERNIER ENREGISTREMENT EN PUBLIC

L'album « Charles Trenet à Pleyel » paraîtrait fin novembre en CD et en K7 (= cassette) avec vingt chansons sur vingt-six. Non seulement l'ordre a été bousculé mais en plus il manque six titres : « Kangourou » éditée chez Chappell, quatre titres de chez Raoul Breton : « Le serpent python », « La polka du roi » , « A la porte du garage » avec l'accent narbonnais, «  La java du diable » où justement il y a cette phrase :

La salle Pleyel n'écoutait plus
Des grands concerts un seul lui plut,

et la chanson d'entrée : « Le visage de l'amour », n'étant pas de la production de Rozon mais  de celle du frère de Dalida, les éditions Atalante (1986).

La pochette de ce CD est tirée de l'affiche de Gérard Lo Monaco qui avait déjà à son crédit la conception graphique du CD  Fais ta vie et qui avait également réalisé le programme de Pleyel, avec la liste du répertoire et quelques textes de chansons.
J'ai cherché à dessiner cette affiche,  commentait-il, ou plutôt à "l'écrire", comme une calligraphie japonaise, en trois traits vifs, avec le crayon magique dont Trenet se sert pour esquisser ses paysages...





L'ESPOIR D'UN AU REVOIR

Dans son journal «Nouveau siècle», paru en 2003 aux Editions du Rocher, Jacques Chancel écrivait à la date du 6 novembre 1999 :

"Y a d'la joie", dans le permanent déambulatoire de cet adolescent de quatre-vingt-six ans qui chante "Mam'zelle Clio", "Douce France", "La folle complainte" et "La mer". C'est, avec lui, le grand défilé des sortilèges, la grâce de la poésie, la fantaisie. Charles Trenet, seul dans ce siècle, homme de légende. Et ce grand bonheur, pour trois soirs, salle Pleyel. Et même pas un adieu. L'espoir d'un Au revoir.
 




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Re: LES GRANDS MOMENTS - 16 : L'ENTHOUSIASME JUVENILE DE CHARLES TRENET ...
par BaronneDuMaine (Envoyez un message) le 10 Fév 2017 - 07:36
... Et pourquoi ne pas faire état ici, également, du récital unique de Charles à la salle Pleyel (au profit des œuvres de mer), le lundi 3 mars 1947, accompagné par Lasry puis Rostaing et son ensemble ?
Charles, avant son deuxième départ pour les USA, y avait créé "le violon du Diable".

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