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Interview : Christian Brincourt
Le 1er août 1966, dans le cadre de l'émission "Le Tour de France de la Chanson" sur Radio-Luxembourg, Charles Trenet donne un récital dans un petit bourg des Landes : Gabarret. Christian Brincourt, qui deviendra par la suite un brillant reporter de guerre, réalise cette intéressante interview.
- Bonjour Charles Trenet, en forme ?
- Je pense, oui !
- Quel est le secret de cette fraîcheur, de cette éternelle jeunesse ?
- Oh, je pense que c’est de rester dans l’atmosphère de mes chansons, de continuer à chanter et comme je chante des choses qui ne s’adressent ni à la bêtise ni à la vulgarité, ça me fait du bien. (Il rit).
- Avez-vous un secret malgré ceci ?
- Oui, mais ce secret, on ne peut pas s’étendre tellement là-dessus, parce que c’est un secret compliqué. C’est dans le fond un secret de vivre bien et alors ce qui est bon pour moi, ne serait pas bon pour d’autres. Alors ce n’est pas la peine que je le mette en exemple.
- Le public vous aime, vous admire depuis des années et depuis des années vous tournez en France, vous donnez des séries de galas. Vous souvenez-vous de votre premier gala, de votre première tournée en France ?
- Bien sûr, mais en tournée seul, parce que vous savez, autrefois je faisais un numéro de duettiste avec mon camarade Johnny Hess. Et là, nous avions fait une grande tournée. C’était la tournée du théâtre des Deux Anes. Nous étions dans un autocar avec des musiciens tziganes. J’en ai un très bon souvenir. On a fait toutes les villes de France et c’est la première fois de ma vie que j’ai eu ce contact avec la province française, car je suis provincial moi-même et je ne connaissais que Narbonne et Perpignan.
- Peut-on faire une grande différence avec cette époque et 1966 , je veux dire sur le plan artistique, sur le plan métier ?
- Forcément. D’ailleurs ce que je faisais à ce moment-là, c’était charmant et je l’aimais beaucoup, mais enfin ce n’était pas l’expression propre de ce que j’avais à dire dans la chanson, que j’ai dit plus tard, parce que libéré de cette espèce de petite servitude de duettiste. Car dans le fond je n’étais pas fait pour être duettiste, je m’en suis aperçu quand j’étais seul. Et Johnny Hess aussi, il était beaucoup mieux quand il était de son côté. Mais ce n’est pas une raison pour nier le plaisir que j’ai eu à ce moment-là de faire ces tournées, de chanter en duo. Ça m’a appris, ça m’a permis d’apprendre un peu le métier des planches en ayant l’air de débuter tout seul après. Et quand j’ai débuté en 1938 à l’ABC, j’avais une certaine mise au point que j’avais acquise justement par ces années d’apprentissage avec Johnny Hess.
- Charles Trenet, vous avez chanté la France avec beaucoup de tendresse, beaucoup de poésie. Je suppose que cette France, vous la connaissez bien, mais vous connaissez surtout le Midi. Est-ce que vous seriez capable d’écrire une chanson sur chaque région de France ?
- Ça je ne sais pas, parce que cela ferait partie alors d’une espèce de propagande touristique et je ne sais pas faire des choses sur commande. Il faudrait que j’aie une émotion dans une ville pour que cette ville me rappelle quelque chose. J’ai écrit « Narbonne mon amie », parce que Narbonne est mon amie de toujours, que j’y suis né et que je ressens à Narbonne un enchantement que je ne ressens nulle autre part. C’est une ville qui a l’air vraiment un peu de dormir sur l’enchantement, c’est une espèce de palais de la Belle au Bois Dormant et je n’arrive même pas, moi, à la réveiller. D’ailleurs, je m’en garderais bien, je suis content que Narbonne soit restée la ville de mon enfance. Le jour où l’on va se mettre à construire partout, évidemment ça dérangera un peu mes souvenirs, mais si ça arrange le commerce, il faudrait rien regretter. Mais enfin c’est ce plaisir-là que j’ai à Narbonne, c’est de retrouver une ville qui n’a guère changé depuis le temps où j’avais sept, huit ans.
- Nous nous trouvons à Gabarret dans les Landes ce soir avec Charles Trenet.... Charles Trenet, aimez-vous ce paysage?
- Certainement. Il y a un grand charme dans les Landes. Du reste, beaucoup d’écrivains en ont parlé mieux de ce que je peux en dire moi-même. Mauriac a écrit de très belles pages sur les Landes. C’est qu’il y a une atmosphère tout à fait particulière de recueillement et surtout d’été. On n’imagine pas les Landes l’hiver, je l’aime maintenant, en cette saison, quand les forêts crépitent, qu’on entend en dehors du bruit des cigales un autre bruit qui est le bruit justement des aiguilles de pin, je pense que vous l’entendez. J’entends ça, moi. (ils rient).
- Racontez-moi une journée de tournée. Qu’est-ce qui se passe ? Vous prenez l’avion, la voiture, le bateau ?
- L’été maintenant, vous voyez, je suis venu en voiture. C’est beaucoup plus agréable, parce qu’on peut s’arrêter partout. Nous nous sommes arrêtés aujourd’hui dans une auberge charmante dont je ne vous dirai pas le nom, parce qu’on ne peut pas faire de publicité, mais enfin, c’était bien agréable. C’est un pays où on fait un jambon extraordinaire… Parce que je n’oublie pas, tout de même, qu’on peut être poète, mais on peut apprécier aussi la bonne nourriture. Je ne me contente pas que de nourriture spirituelle ( il rit). Vous savez, j’aime bien un bon repas, sans exagération.
- Avez-vous eu toujours cette vie bohème ?
- Mais je n’ai pas de vie bohème du tout !
- C’est une légende alors ?
- Oui, je n’ai pas de vie bohème. Enfin, c’est un bohème à moi, si vous voulez, je n’ai pas en tout cas une vie bourgeoise.
- On dit, Charles Trenet, qu’en France il ne faut jamais détruire les légendes.
- Ben, ouah, je ne sais pas à qui elle peut servir, cette légende. Si ça amuse le public de croire que je suis bohème et que je suis fou, tant mieux. Mais ce que j’aime c’est vivre avec fantaisie. Mais on ne peut se payer une certaine fantaisie que si quand même on a sa vie organisée d’une autre façon, sans quoi cela amène à la ruine, au désastre et au néant, et j’ai horreur du néant.
- Parlons du travail, parlons des choses concrètes de l’existence. Comment travaillez-vous ?
- Je ne travaille pas (il rit) c’est beaucoup plus simple.
- Jamais ?
- C’est-à-dire que je fais des efforts, mais j’ai la chance de faire ce métier comme un sacerdoce et alors je me rends compte à la fin quand je suis fatigué, que j’ai travaillé. Mais je n’ai pas une impression de travail. J’ai parfois une impression de travail quand je tombe sur des publics niais. Ça arrive. Il y a des publics qui n’ont pas beaucoup de talent, c’est un fait.
- Alors, qu’est-ce qui se passe ?
- Eh bien, il ne se passe rien. Je fais mon numéro, j’appelle ça sur mon squelette. (Rires) J’ai, moi, un ordre de chansons qui marche toujours. Ça finit toujours par s’arranger, mais j’y mets peu de moi-même. Ce n’est pas la peine que j’aille à un public qui n’est pas digne de ce que je fais pour lui. Il y a un respect réciproque entre le public et l’artiste. L’artiste doit respecter le public, mais d’autre part, le public doit respecter l’artiste. Alors ces grandes interrelations entre le public et l’artiste, je ne pense pas que ce soit très constructif tout ça. Il faut qu’il y ait ce respect. Moi, j’ai un respect profond du public Je ne veux pas vous dire du mal de Bob Dylan, mais j’étais choqué de la façon dont il se tenait en scène, lorsque je l’ai entendu à l’Olympia, l’autre jour. Il tournait le dos au public, il accordait sa guitare pendant une heure, il disait aux gens: «Vous n’avez pas un journal à lire...», etc. Ce sont des gars qui peuvent plaire à un public américain qui est un peu masochiste, qui aime se faire flanquer des coups de pied dans le derrière, mais ça ne pouvait pas marcher chez nous. Mais finalement les gens ont réagi sainement, normalement et malgré tout son grand talent, il a été quand même un peu malmené. Et je l’ai regretté, parce qu’il a vraiment beaucoup de talent. Mais est-ce que cela apporte quelque chose à son talent que de manquer de respect au public qui vient justement de reconnaître ce talent ? Il y a un échange qui se fait : le public a des talents et il vous l’apporte, son talent, par la compréhension qu’il a de vous, il vous aide. Car dans le fond, qu’est-ce que nous sommes tous ? Nous sommes des pierres brutes et le public taille nos facettes.
- Charles Trenet, Gabarret, ce petit village de 1500 habitants, vous accueille ce soir. Avez-vous l’impression que votre public change avec les villes ?
- Non, dans le fond il ne change pas. Le public est le même partout. Comme je vous ai dit tout à l’heure, quand on a la chance de ne pas être obligé de s’adresser à la bêtise et la vulgarité, vous avez donc un public qui n’est pas vulgaire et qui n’est pas bête, qui vient. Il sait ce qu’il va entendre, il vous fait confiance. Donc on attire un certain nombre de gens qui vous aident dans ce sens. Evidemment ça change un petit peu. Le public landais va être très légèrement différent d’un public de ville qui est peut-être un peu plus blasé, si vous voulez, qui respire un autre air. C’est tout à fait naturel et alors c’est à ce moment-là que la collaboration joue et que je me conditionne, si l’on peut dire. Non pas que je vais faire des bassesses pour avoir un succès à tout prix, mais enfin il y aura des effets qui seront un peu différents. On escamotera certains effets et on poussera d’autres, au contraire.
- En fait, vous modifiez un peu le spectacle en fonction du public. Est-ce que vous retirez ou vous ajoutez des chansons en fonction de ce public ?
- Oui, je le fais d’instinct. Vous savez, je le sens quand je suis sur la scène, je suis un peu en état de clairvoyance, si vous voulez. Je suis un peu endormi par le public et je sens ce que le public veut. Et justement parfois, j’ai assez de mal pour le maintenir dans ce que moi je veux aussi, c’est parce que je sais ce que je veux en entrant en scène. Mais je ne veux pas non plus déplaire. Alors, je m’arrange pour ne pas être vulgaire, pour ne pas être facile et pour être surtout sincère. Voilà.
- Parlons de vos chansons, Charles. Avez-vous besoin de vous trouver dans une certaine atmosphère pour créer une chanson ?
- Oui, certainement. Bien souvent j’écris des chansons au lit avant de m’endormir. J’aime bien écrire comme ça, c’est reposant…
- Comme Voltaire.
- Ah, je ne sais pas… (il rit)
- Voltaire écrivait au lit. (Ils rient).
- Eh bien, oui, alors disons comme Voltaire. Mais enfin il n’y a absolument aucune comparaison entre des chansonnettes et une œuvre profonde comme celle de Voltaire, mais je suis content que nous ayons la même méthode de travail !
- Comment vous rendez-vous compte qu’une chanson va marcher, avant qu’elle soit présentée au public, bien entendu.
- Pas du tout. Parce qu’il y a beaucoup de chansons de moi que j’aimais autant que celles qui ont marché et qui n’ont pas marché du tout. Mais il se passe une chose curieuse avec moi, c’est que toutes les chansons qui ont eu du succès, étaient de bonnes chansons, tandis que je vois souvent de très mauvaises chansons qui ont du succès. Alors les gens croient que je n’ai fait que de bonnes chansons parce qu’il n’y a que celles-là qui sont connues. Mais franchement, je crois que j’en ai fait beaucoup qui ne sont pas très bonnes. Je me juge très bien, je vois les chansons qui sont médiocres, qui ne sont pas bonnes.
- Que sont-elles devenues ?
- Rien. Elles sont restées au fond d’un tiroir. On pourrait les ressortir maintenant, peut-être qu’elles marcheraient à une époque où l’on est devenu peut-être un petit peu plus médiocre. Mais à l’époque où j’ai composé ces chansons-là, elles n’ont pas marché du tout. Et je les faisais parce que je pensais être inspiré pour ça. Je ne me mets jamais à une table en disant : je vais écrire une chanson. J’écris une chanson parce que j’ai envie de l’écrire, ensuite c’est bon ou pas bon, j’arrive à la juger assez sévèrement. Il faut être très sévère avec soi-même. Je me rends compte des tas de chansons qui n’étaient pas très bonnes (il rit) et même mauvaises , tandis que « La mer », « Mes jeunes années », « L’âme des poètes », ce sont des bonnes chansons, il faut bien le dire…
- J’allais vous en parler. L’orientation actuelle de la chanson française tend un peu à la tristesse, je ne sais pas si vous l’avez remarqué. Ça ne vous rend pas un peu triste, ça ? Vous qui avez toujours chanté la joie, Mes jeunes années, Y a d’la joie, Boum, etc.
- Une chanson doit être réussie avant tout. Vous pouvez être très ennuyeux avec une chanson gaie si elle est ratée, et vous pouvez être très intéressant avec une chanson triste si elle est réussie. L’importance c’est donc d’avoir une chanson qui soit réussie, qui exprime quelque chose de sincère.
- Vous avez rarement chanté la tristesse, Charles.
- Mais finalement ce sont mes chansons mélancoliques qui plaisent : « La mer » n’est pas une chanson gaie, « L’âme des poètes » n’est pas une chanson gaie, « Mes jeunes années » n’est pas une chanson gaie…
- Elles sont fraîches tout de même.
- Oui, elles sont nostalgiques. Je crois que la chanson populaire est toujours nostalgique à la base.
- Parlons maintenant de la jeune génération qui monte. Pour beaucoup de jeunes chanteurs, Charles, en compagnie de Brel, Brassens, ou autres Ferrat, vous êtes l’exemple (vous n’aimez pas ce mot, je le sais), mais que pensez-vous de cette nouvelle génération qui perce, de ces cheveux longs qui poussent, de ces guitares électriques qui hurlent ?
- Mon Dieu, ce n’est pas très méchant tout ça… Il restera ce qui a de la valeur. Il est facile, il est trop facile de dire que c’est un feu de paille et que ça ne va pas durer. A mes débuts, on disait bien la même chose de moi. Il faut voir dans vingt-cinq ans quels sont les gens parmi ce qu’on appelle les yé-yé, qui resteront. Y en aura, y en aura certainement. Alors ceux-là, s’ils peuvent dans vingt-cinq ans chanter des chansons de leur répertoire actuel, pourront dire : J’ai réussi à faire des chansons qui intéressent le public. Il y a des chansons qui durent trois mois, quatre mois. Ça n’est même pas des affaires commerciales (il rit) c’est ce que les gens croient. Les gens croient : Mais ils ne gagnent pas tellement d’argent avec un succès qui dure trois mois. Ce qu’il faut, c’est un succès qui dure vingt ans !
- Etes-vous gêné par Antoine, par exemple ?
- Mais pas du tout ! Je l’admire bien, c’est charmant ce qu’il fait, c’est très bien, c’est amusant. Ce n’est pas bête du tout et c’est même marqué d’une certaine poésie. Je suis sensible à ce style d’Antoine, mais je ne suis pas tellement sensible à son style extérieur. Mais s’il a pris cette silhouette, c’est qu’il s’est fait remarquer plus vite, il a eu raison. Il le sent qu’il fallait faire ça.
- En fait, c’était un gag au départ.
- Oui, vous ne voyez pas un chanteur comme Antoine avec la même silhouette dans vingt ans. Ce n’est pas possible ça.
- Charles Trenet, tout à l’heure vous m’avez laissé entendre avant l’émission, que vous ne connaissiez rien à la chanson. Qu’est-ce que ça veut dire ? Si quelqu’un connaît la chanson en France, c’est tout de même Charles Trenet !
- Voilà. Dans la chanson je suis très sévère avec moi-même, avec ce que je fais. Alors j’évite de porter des jugements sur les autres, parce qu’on croirait que je suis également très sévère. D’un autre côté, si je me mets à dire du bien de tout le monde, on va dire que je n’y connais rien non plus, parce qu’il y a des valeurs séparées. Alors je peux dire que dans l’ensemble, je suis très sympathique à tous les mouvements de la chanson quels qu’ils soient, parce qu’elle bouge beaucoup. Moi j’aime les yé-yé, moi (il rit) et c’est très curieux, car mon public ne les aime pas. Evidemment on ne peut pas rester toujours dans ce climat d’imbécilité, parce que dans le fond les yé-yé sont bêtes, ils n’ont pas le sens intelligent. Mais il y a autre chose que l’intelligence dans ce qu’ils font : il y a une espèce de cri de jeunesse auquel je suis sensible, qui est excitant et ce n’est jamais mauvais du point de vue musical, ils ont un certain style. Seulement il ne faut pas croire par là que ce soient des chanteurs de rythme. Ils croient, eux, qu’ils sont chanteurs de rythme, ils ont un rythme extrêmement simple. Autrefois, en 1938, 40, les chanteurs de rythme étaient des chanteurs dont le rythme se rapprochait du rythme jazz. Or, le rythme jazz a été tué par le style rock justement, qui est beaucoup moins rythmé. On ne peut pas dire que les yé-yé soient des chanteurs de rythme. Ils ont un rythme à eux, mais qui est un rythme très inférieur au style d’Ella Fitzgerald, par exemple. C’est une vieille dame qui chante avec beaucoup de rythme, chose que les yé-yé ne savent pas faire.
- Mais en fait, vous n’êtes pas contre.
- Mais non, pas du tout. Je ne suis contre rien du tout, moi. Et je suis pour tout ce qui plaît au public, et dans le fond, ce qui plaît au public, en général, est bon, il y a quelque chose. On n’arrive pas en scène sans rien, on ne fait pas de succès avec rien, ça n’existe pas. Il y a toujours quelque chose.
- Mais Charles, je vais vous laisser. Je crois que vos musiciens vous réclament à cor et à cri. Laissez-moi vous dire bonsoir. Avez-vous l’intention de faire une rentrée cet hiver à Paris ?
- J’ai toujours l’intention de faire une rentrée, mais c’est difficile de trouver un théâtre à Paris.
- Pourtant, Bobino a très bien marché.
- Il a très bien marché, mais c’est quand même un théâtre de quartier, il faut le dire.
- Et l’Olympia ?
- L’Olympia, c’est un garage. Alors vraiment, je ne sais où aller à Paris. Mais finalement je préfère l’Olympia, parce qu’il y a un public plus jeune, c’est plus vibrant, mais on est un peu perdu pour la chanson là-dedans. Il faudrait qu’il y ait un théâtre de la chanson à Paris. Il faudrait que le ministère des Beaux-Arts s’en occupe, qu’on fasse pour la chanson ce qu’on fait pour le théâtre. Il y a la Comédie Française, il y a le Théâtre de Jean-Louis Barrault. On pourrait faire une espèce de Music-Hall de France ou de la Chanson. Pourquoi pas faire « La Chanson Française ». Il y a la Comédie Française. On ferait la Chanson Française, hein ? Voilà, la discussion est ouverte pour monsieur André Malraux…
- On vous appelle, Charles, je crois…
- Oui, oui, c’est monsieur Lienhart, c’est mon accompagnateur, mon pianiste qui me fait des signes désespérés et le public qui fait de grands gestes. Ben alors, je m’excuse, j’y vais. Mais avant de partir je voudrais dire au revoir et bonnes vacances au très gentil public de Radio Luxembourg.
Chansons interprétées :
Rachel dans ta maison, Ma philosophie, Chante le vent, La cigale et la fourmi, Où sont-ils donc, Kangourou, Demain c’est la fin du monde, L’âme des poètes, La tarentelle de Caruso, A la porte du garage, Boum, La mer, Y’a d’la joie, Douce France, La jolie sardane, Je chante.
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