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Re: LA MER... DANSE COMME UN PIED ! (Points : 1) par LaurentT. le 24 Avr 2004 - 09:33 O sublime ignorant ! Ton commentaire sur ces deux chansons me fait penser à l'incompréhension avec laquelle les critiques d'art de la fin du XIXe siècle ont accueilli les impressionnistes !!!
Sache donc que tendre vers la simplicité est, pour un artiste, la tâche la plus ardue qui soit. Il est infiniment plus aisé d'user d'un lyrisme de pacotille nourri d'images grandiloquentes et d'un vocabulaire ampoulé qu'arriver, avec simplicité (et en 20 minutes, comme c'est le cas pour "La mer"), à évoquer le littoral narbonnais ou l'ambiance de la France d'avant-guerre. "Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot", écrivait Léo Ferré... Dans toute l'oeuvre d'Eluard, qui était un poète majeur du XXe siècle, il n'y a pas plus de 10 mots appartenant à un vocabulaire soutenu.
De plus, avant de juger de la qualité des paroles de "La mer", il convient de s'interroger sur l'adéquation entre les mots et l'ambiance qu'ils décrivent. Or si ce texte évoque difficilement la violence des vagues se fracassant sur la pointe du Raz par gros temps, il retranscrit à merveille la douce sérénité qui imprègne les rivages du Golfe du Lion quand, en été, tombe la nuit, que le rosé coule à flots (ou le pastis, question de goût) et que passe sur la plage un groupe d'étudiantes en goguette qui te sourient malicieusement...
Pour prouver à quel point ce texte est beau et se suffit à lui-même, j'ajoute que je suis instituteur (et non "professeur des écoles", barbarisme que Trenet, je pense, abhorrait) et que depuis des années je fais apprendre et réciter ces paroles à mes élèves. Celles-ci côtoient dans leurs cahiers de poésie d'autres oeuvres de grands poètes français.
Mais si tu persistes à penser qu'en écrivant "La mer" et "Douce France", Charles Trenet a cédé à la facilité, il ne te reste plus qu'à écrire un texte du même acabit, histoire de nous convaincre.
J'attends...
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