Trenet, il avait le mal mauve. Il n´etait si joyeux, mais malheureux, et un
grand poète...voila c´est tout. Il l´a chanté ouvertement dans Okahana
...et autres chansons.
[Edité le 19/7/2010 par Perpignan]
Dominic
Posté le 19/7/2010 à 15:47
Cher Summicron... fidèle,
Tout à fait d'accord avec vous. L'article du "Monde" est bien écrit, ce
qui n'est pas un scoop, MAIS, je vous donne tout à fait raison dans
l"analyse du fond.
Là-dessus, je renvoie tout le monde aux deux articles, rédigés pour ce site
par Bruno Jamin... histoire de remettre, une fois pour toute, l'église au
miileu du village :
Et j'en profite pour remercier Bruno d'avoir écrit ces articles ass ez
difficiles. Je l'avais encouragé à le faire pour, justement, couper
l'herbe sous le pied de ceux qui font leur quotidien de la rumeur, la
calomnie... et les propos d'égouts.
Votre webmaster, Dominic
summicron
Posté le 16/7/2010 à 18:05
L'article du Monde est un tissu d'inepties
Déjà le titre : La douce cruauté d'un Peter Pan fait l'hypothèse
que Trenet était un homme-enfant pervers à la Michael Jackson...Or on n'en
sait rien.
L'auteur en rajoute une couche en parlant de pervers polymorphe....Rien que
ça !
Ensuite, on parle de "rupture" d'avec Johnny Hess comme s'il avait été en
couple. Or Trenet ne pouvait que rompre puisqu'il devait accomplir son
service militaire, caserne , régiment comme il le dit dans sa chanson
écrite après la mort de Johnny. Et puis la mode des couples "chanteur
debout-chanteur ass is" commençait sérieusement à faiblir.
Et enfin on nous reparle du procès des années '60.
Certes, Trenet a été imprudent en s'affichant, là où d'autres artistes ont
été plus discrets (Jean Sablon, André Claveau). Mais, à la fin, il n'y a
pas eu mort d'homme. Trenet était gay et aimait s'entourer de jeunes gens.
Et alors ?
Enfin, sur l'Occupation, Trenet a tout fait pour ne pas chanter devant des
uniformes vert-de-gris. Il a été à Berlin avec Edith Piaf pour chanter
devant les prisonniers français. probablement contraint et forcé. Et c'est
tout.
Certes, là encore, Trenet a été victime de son humour. S'il a écrit : "ni
mort ni juif" (ce qui est très maladroit, voire choquant aujourd'hui),
c'est parce que des journaux (déjà !) l'avaient annoncé comme mort, puis
l'avait accusé d'être juif. Il avait dû prouver qu'il n'était pas juif pour
continuer à chanter. Sombre époque.
Heureusement, il nous reste l'oeuvre.
Jeannette
Posté le 11/7/2010 à 17:57
Merci, Dominic pour les bribes d'interviews que vous avez mis sur Facebook, et
qui montre un peu l’homme compliqué.
J’ai remarqué dans l’émission de "la joie de vivre de Charles Trenet" (sur
vol 9 de l’intégrale Frémeaux) que déjà en 1953 on voit ces deux points de
vues. La femme qui parle au début de l’émission dit que c’est simple parler
de la joie de vivre de Charles Trenet puisque tout ses chansons parlent de
joie de vivre. Et puis, dans la même partie (la première) de l'émission,
François Perrier lit des extraits du Zone d'Apollinaire, et dit que la
deuxième évoque presque Charles Trenet:
quote:Maintenant tu marches
dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent
L’angoisse de l’amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé
Si tu vivais dans l’ancien temps tu entrerais dans un monastère
Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière
Tu te moques de toi et comme le feu de l’Enfer ton rire pétille
Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie
C’est un tableau pendu dans un sombre musée
Et quelquefois tu vas le regarder de près
Trenet paraît, je crois, plus confortable en parlant de la joie, mais il
accepte également tous les deux perspectives.
FrederickSucre
Posté le 15/6/2010 à 18:54
Je ne sais plus quel article de presse, peut-être au moment de sa mort ?,
établissait une intéressante comparaison entre Charles Trenet et Thierry Le
Luron.
Tous deux affichaient le même sourire éclatant dans la lumière, tous deux
se faisaient construire des palais dans lesquels ils se cloîtraient souvent
seuls, tous deux réservaient leurs amours à l'ombre et à la discrétion de
ces palais...
Bien à vous,
Frédérick Sucre.
Rayan30
Posté le 29/3/2010 à 08:31
quote:Ce qui compte
aujourd´hui, c´est l´oeuvre ! Au début, Trenet faisait aussi des chansons
simples, gais et humoristes reussis. Mais d´après 1970, c´est le sentiment
doux-amer qui regne. Les chansons "joyeux" de cette époque frisent la
caricature. Mais le vrai Trenet, c´est dans les chansons tristes: Aux
fontaines de la cloche, Coeur absent, Le temps qui passe, Fidéle, Okahana,
Les pelouses sportives...
"Coeur absent" est une chanson magnifique ! A mes yeux, c'est l'une des
meilleures des années 1970-1980.
Jeannette
Posté le 28/3/2010 à 00:50
Je crois que c’est parce qu’il était comme vous et mois que son œuvre est
si émouvant, n’est-ce pas? Ce sont les mêmes peines et joies que nous
sentons - mais nous n’avons pas tous les mêmes dons de voir les détails et
les mettre en chansons !
[Edité le 28/3/2010 par Jeannette]
pascal
Posté le 27/3/2010 à 11:59
Pour ce qui est de cette période sombre et hypocrite qu’était l’occupation.
Je pense que Charles Trenet a eu le courage de s’expliquer dans une chanson
datant de 1993 et qui s’intitule « nous on rêvait ».
Je trouve ass ez déplorable tous ces journalistes qui considèrent comme «
collabos » les artistes qui ont continué de faire leur métier, après que le
gouvernement Français n’ait rien pu faire pour empêcher les Allemands de
rentrer dans Paris.
Quelle chance les courageux critiques de cette période ont ils de n’avoir
pas vécut à cette époque. Qu’elle était le choix le moins critiquable ?
Continuer de vivre normalement pour montrer à l’occupant que la vie
continue malgré tout, ou fuir et avouer sa défaite et la domination de
l’ennemi ? Franchement entre les deux mon cœur balance…
Quand à Charles Trenet, n’a il pas créé sa chanson « Douce France » durant
l’occupation ?
La critique qui revient sans arrêt des cartes de visites que CT avait fait
imprimer « Charles Trenet ni mort ni juif » n’était il pas le pied de nez
d’un homme d’esprit courageux aux imbéciles jaloux qui l’accusèrent
successivement d’être mort et d’être juif pour se débarrasser de lui ? je
ne vois la aucune marque d’antisémitisme.
La période de la libération a vu s’allonger une liste d’artistes français
(Pagnol, Guitry, Chevalier, Darrieux, Cocteau, Giono, et j’en passe …) qui
ont continuer de divertir leur peuple pendant la guerre et qu’on a jugé de
« collaborateurs », c’est déplorable… Evidemment, Charles Trenet, riche et
célèbre, n’a pas échappé à cette chasse aux sorcières.
Eh oui chers journalistes… Trenet a aussi eu la malchance d’être homosexuel
dans une époque fermée sur ce sujet. Si c’était aujourd’hui vous n’oseriez
même pas parler de ses « attouchements sexuels » sur un jeune homme de
20ans, de peur de vous faire traiter d’homophobe .
Notre amie Jeannette à précédemment cité les paroles d’une chanson de
Trenet qui s’intitule « mon opérette », dans un autre passage j’y décèle
également un aveu de CT sur son attirance pour les beaux jeunes hommes : Il
y a vraiment très peu de choses qui me dérangent, Suis-je fou d’offrir
parfois quelques roses à des anges? Pourquoi n’aurais-je pas aussi
Le droit d’avoir un grand bonheur ainsi…
Il faut se mettre à l’évidence, Trenet était un homme comme nous tous,
l’homme public dans une zone de lumière et une vie privée avec des zones
d’ombres. La seul différence de Trenet avec nous, c’est que grâce à ses
souffrance il composé et nous a laissé des chefs d’œuvres qui traverseront
le temps.
Jeannette
Posté le 26/3/2010 à 22:10
quote:Oui, Trenet était un
génie mélancolique, parfois même plus...il n´était certainement pas un
homme heureux...souvent j´ai de la peine en regardant les VHS de ses
entretiens francs, dans les années 70, ou il s´est pas caché...
J'aimerais voir ces entretiens. Peut-être ils sont cités par Cannavo. Je
vais chercher.
quote:Ce qui compte
aujourd´hui, c´est l´oeuvre ! Au début, Trenet faisait aussi des chansons
simples, gais et humoristes reussis. Mais d´après 1970, c´est le sentiment
doux-amer qui regne. Les chansons "joyeux" de cette époque frisent la
caricature. Mais le vrai Trenet, c´est dans les chansons tristes: Aux
fontaines de la cloche, Coeur absent, Le temps qui passe, Fidéle, Okahana,
Les pelouses sportives...
Un coté complètement ignorés par le public!
Je crois que c’est curieux qu’on trouve les chansons telles que Que veux-tu
que je te dise, Le temps qui passe nous a volé, Aux fontaines de la cloche,
Cœur absent... sur un CD intitulé Juste pour rire !
Je pense aussi a une autre chanson des années 70 : Mon opérette, « Quand
je repeins le ciel c’est pour qu’il soit bleu... Et de mes larmes je fais
d’étrange colliers Qu’on voit briller. »
Perpignan
Posté le 26/3/2010 à 15:03
quote:
Je suis d'accord ! L'oeuvre de Trenet est beaucoup plus complexe qu'il n'y
paraît - l'homme également.
On est bien loin de la caricature grand public du "fou chantant".
D'ailleurs, pour ma part, je retiens plus de son oeuvre un génie
mélancolique - que de la joie.
Merci pour ces mots justes.
Il y a beaucoup des articles sur ce sujet, paru á son déces, mais aussi
paru de son vivant.
Je vais citer quelques passages mais il me manque le temps en ce moment.
Oui, Trenet était un génie mélancolique, parfois même plus...il n´était
certainement pas un homme heureux...souvent j´ai de la peine en regardant
les VHS de ses entretiens francs, dans les années 70, ou il s´est pas
caché...
Ce qui compte aujourd´hui, c´est l´oeuvre ! Au début, Trenet faisait aussi
des chansons simples, gais et humoristes reussis. Mais d´après 1970, c´est
le sentiment doux-amer qui regne. Les chansons "joyeux" de cette époque
frisent la caricature. Mais le vrai Trenet, c´est dans les chansons
tristes: Aux fontaines de la cloche, Coeur absent, Le temps qui passe,
Fidéle, Okahana, Les pelouses sportives...
Un coté complètement ignorés par le public!
(Merci Jeannette et Rayan, il faut parler de Trenet et laisser vivre le
forum).
[Edité le 26/3/2010 par Perpignan]
Jeannette
Posté le 25/3/2010 à 10:51
quote:D'ailleurs, pour ma part,
je retiens plus de son oeuvre un génie mélancolique - que de la joie.
Moi aussi. Souvent la joie dans ses chansons paraît être très fragile, un
masque, essayant d’échapper à la tristesse, la peine. Mais la tristesse
n’est jamais loin.
Rayan30
Posté le 25/3/2010 à 10:17
quote: J’ai découvert Trenet
l’été dernier, et c’était un article comme ça qui m’a donné l’idée qu’il
vaut la peine de chercher les paroles et faire un peu d’effort pour
comprendre le français. Mais, si on comprend le français, et si on attend
un peu les paroles, c’est bien evident qu’il y a non seulement d'la joie.
Et puis, je ne comprends pas pourquoi ces journalistes sont surpris quand
un homme intelligent et sensible voit qu’il y a le noir, le blanc, et le
gris dans la vie. Dès ses premières chansons, on trouve le bonheur, la
tristesse, le mort, la solitude &c, mais, après tant d’années et tant
de chansons, il paraît que c’est toujours étonnant.
C’est vrai que les chansons ont un niveau de bonheur, et que si l’on regard
un peu plus, on trouve ass ez souvent d’autre choses. L'article du Monde
considère ça cynique, mais j’aurais dit plutôt subtil. Ce n’est pas un
défaut d’avoir plusiers niveau de sens. C’est là l’intérête dans son
œuvre.
Je suis d'accord ! L'oeuvre de Trenet est beaucoup plus complexe qu'il n'y
paraît - l'homme également.
On est bien loin de la caricature grand public du "fou chantant".
D'ailleurs, pour ma part, je retiens plus de son oeuvre un génie
mélancolique - que de la joie.
Jeannette
Posté le 24/3/2010 à 17:07
J’ai découvert Trenet l’été dernier, et c’était un article comme ça qui m’a
donné l’idée qu’il vaut la peine de chercher les paroles et faire un peu
d’effort pour comprendre le français. Mais, si on comprend le français, et
si on attend un peu les paroles, c’est bien evident qu’il y a non seulement
d'la joie. Et puis, je ne comprends pas pourquoi ces journalistes sont
surpris quand un homme intelligent et sensible voit qu’il y a le noir, le
blanc, et le gris dans la vie. Dès ses premières chansons, on trouve le
bonheur, la tristesse, le mort, la solitude &c, mais, après tant
d’années et tant de chansons, il paraît que c’est toujours étonnant.
C’est vrai que les chansons ont un niveau de bonheur, et que si l’on regard
un peu plus, on trouve ass ez souvent d’autre choses. L'article du Monde
considère ça cynique, mais j’aurais dit plutôt subtil. Ce n’est pas un
défaut d’avoir plusiers niveau de sens. C’est là l’intérête dans son
œuvre.
Je remarque qu’on cite Y'a d'la joie entre des “chansons de la gaieté
populaire,” qui “ne reflètent pas l’ensemble de l’œuvre.” Trenet disait de
cette chanson, “La joie, oui, mais d’être mort. Au bout du compte, c’est
vrai que c’est de l’optimisme. L’optimisme de l’au-delà.” (Libération,
1981, cité dans Trenet sur paroles)
Enfin, je ne trouve pas que c’est vraiment sombre de dire qu’il y a tout
sortes de choses dans la vie. C’est pourtant troublant quelquefois, parce
qu’il y a des choses qui ne sont pas toujours agréable dans la vie, et dans
nous-mêmes. “Au rythme de l’ombre et de la lumière, l’homme s’est modelé
cette âme dont il est si fier. De la clarté à l’occulte, elle passe par
toutes les demi-teintes des crépuscules. Pas plus que la terre ne peut
choisir entre la nuit et la jour, l’homme ne peut se décider entre le bien
et le mal. Tour à tour, il les éprouve et s’en délecte, par le jeu d’un
mécanisme identique à celui des phases planétaire. Sans guerre, pas de paix
possible, pas de clair de lune sans soleil."
Pardonnez-moi si je ne m’explique pas très bien. J’espère que vous pouvez
comprendre ce je essaye de dire. Il est plus facile pour moi quand les
francophones font ces discussions, et je peux rester lectrice .
[Edité le 24/3/2010 par Jeannette]
Rayan30
Posté le 24/3/2010 à 08:37
Alors, il n'y a personne pour commenter cet article ? Il y a pourtant de la
matière !
Rayan30
Posté le 19/3/2010 à 08:57
Bonjour à tous !
Permettez-moi de me présenter, je me nomme Rayan et suis nouveau venu sur
votre site.
J'ai bientôt 36 ans et suis un inconditionnel de Charles depuis l'âge de 18
ans.
J'en viens à mon sujet :
Lorsque Charles Trenet est décédé en 2001, j'ai récolté et conservé
énormément d'articles de journaux qui commentaient son décès.
Voici un article troublant, tiré du journal "Le Monde" du 19.02.2001 :
La douce cruauté d'un Peter Pan
Il y a l'image officielle d'un Trenet toujours de bonne humeur. Et puis la
face sombre, grinçante, cruelle et ironique de ces « folles complaintes »
que l'on croit joyeuses. Réputé homme de lumière, Trenet a sans cesse
cultivé sa part d'ombre, et la nôtre. Dans la revue Europe de mai 1996, le
poète Marc Alyn s'interrogeait sur ce grand transparent qui demeure un
mystère en pleine lumière.
Eternel enfant mangé aux mythes, légende dorée hantée de masques et de
loups . Il y a donc une énigme Trenet, si épaisse qu'elle génère le
malaise.
Que dit Trenet ? Que le monde est dur, pourri, mais que nous avons la
tristesse joyeuse. Charles Trenet, après sa rupture avec Johnny Hess,
devint très vite le chanteur-symbole du gouvernement du Front populaire,
serviteur du swing à la mode. Fleur bleue, Vous qui passez sans me voir,
Y'a d'la joie se sont imposées comme les chansons de la gaieté populaire.
Mais elles ne reflètent pas l'ensemble de l'œuvre d'un auteur qui est
davantage un pervers polymorphe. Elevé au rang de poète national, Charles
Trenet a pourtant longtemps effrayé une partie du public français. Car il
transmet des sensations confuses, insupportables, comme l'est l'idée de la
dépression chez les jeunes enfants. Charles Trenet s'était cyniquement
attaché à ne toucher qu'une poignée d'auditeurs ass ez intelligents pour
saisir au vol des messages de mort glissés dans une chanson qui balance.
L'exercice de camouflage le plus souvent cité est celui de Je chante,
chanson d'une gaieté flamboyante, où un saltimbanque incriminé par les
moustaches policières se pend et trouve le repos et la jubilation dans la
mort. Simplement déclamée, privée de la gaité des arrangements, le poème
devient marche funèbre. Mais il y en a d'autre : « Papa pique et maman
coud » révèle le drame d'un jeune homme poursuivi par sa mère jusque dans
sa nuit de noces ; « L'Abbé à l'harmonium » est une satire de
l'homosexualité ecclésiastique, et un constat des possibles brimades
écolières.
Trenet est une porte ouverte sur une France pesante, qui l'étouffa et fit
de lui un personnage à la fois attachant et détestable, qu'un procès suivi
d'un non-lieu pour attouchements sexuels sur mineurs, intenté dans les
années 60 par un ancien secrétaire, avait lourdement pénalisé auprès du
public. De même, bien du flou avait entouré son attitude lors de
l'Occupation. L'historien de la chanson Daniel Nevers raconte que
Paris-Soir avait annoncé sa mort dans un accident d'avion à la une. Lassé,
le « fou chantant » fit imprimer de curieuses cartes de
visite : «Charles Trenet, ni mort ni juif ». Mal lui en pris, poursuit
Daniel Nevers : « Un exemplaire arriva jusqu'à un réseau de Résistance qui
le transmit à Londres. Peu après, Trenet fut pris à partie sur les ondes de
la BBC, accusé de collaboration et d'antisémitisme. »
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