MONSIEUR TRENET
Paroles et musique : René-Louis Lafforgue.

Monsieur Trenet, Monsieur Trenet
Vous donnez le printemps
Gratis aux bonnes gens.
Monsieur Trenet, Monsieur Trenet,
Vous étiez fou chantant
Lorsque j’avais huit ans.
Vous étiez mon seul grand copain,
Nous partions ensemble à l’école
Jouant tous deux à pigeon vole
Du lundi au samedi voisin.
L’ennui habillait nos dimanches
De costumes ou de robes blanches.

Monsieur Trenet, Monsieur Trenet
Vous donnez le printemps
Gratis aux bonnes gens,
Monsieur Trenet, Monsieur Trenet,
Vous étiez fou chantant
Lorsque j’avais seize ans.
Au diable vauvert ms devoirs,
Souvent je désertais la classe,
J’allais resquiller une place
Dans un théâtre pour vous voir.
Vous me remboursiez de ma peine
En parlant d’un certain Verlaine.

Monsieur Trenet, Monsieur Trenet
Vous donnez le printemps
Gratis aux bonnes gens,
Monsieur Trenet, Monsieur Trenet,
Vous étiez fou chantant
Lorsque j’avais vingt ans.
Enterrant ma vie de garçon,
Un jour, l’amour comme la foudre
Dans mon cœur mit le feu aux poudres
En me donnant une leçon.
Grâce à vous j’oubliai ce drame,
Sifflant « Bonsoir jolie madame »…

Monsieur Trenet, Monsieur Trenet
Vous donnez le printemps
Gratis aux bonnes gens,
Monsieur Trenet, Monsieur Trenet,
Vous êtes fou chantant
Et déjà j’ai trente ans.
Au paradis de vos chansons
Rien ne se meurt, tout recommence ;
Mes fils reprenaient la cadence :
Vous resterez dans ma maison
Caché dans vos folles complaintes
Qui jamais ne seront défuntes.

Monsieur Trenet, Monsieur Trenet
Tu donnes le printemps
Gratis aux bonnes gens.
Monsieur Trenet, Monsieur Trenet,
Tu seras fou chantant
Jusqu’à la fin des ans.

1961. Disque 33 tours Pathé EG 560. Cet enregistrement n’existe pas en CD.

Né en 1928 à Saint Sébastian, René-Louis Lafforgue connut dans son enfance la misère de la guerre civile. Réfugié en France, il devait faire ses débuts artistiques dans une chorale de la région parisienne. Ce n’est qu’en 1948 qu’il affronte vraiment le public, lorsque Charles Dullin l’engage pour jouer la comédie. Il effectue ensuite une tournée européenne avec le mime Marceau et commence à écrire des poèmes et chansons qu’il interprète dans les cabarets de la Rive Gauche.
Avec sa chanson « Julie La Rousse » il remporte le Grand Prix du Disque et c’est surtout cette chanson qui le fait connaître auprès du grand public.
En juin 1967 il se tua dans un accident de la route dans le sud de la France.
Jusqu’à sa mort il tenait le cabaret « L’école buissonnière » rue de l’Arbalète à Paris, où tant de jeunes auteurs-compositeurs ont fait leurs premiers pas vers le succès.

Merci Duncker, de ressortir cette chanson hommage très peu connue.

C´est formidable et vraiment peu connu. Je vais le chercher malgré Lafforgue ne m´a jamais beaucoup plu.