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....où l'on parle de Charles


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CHANSONS SANS EPOQUE
le 27 Juil 2012 - 11:50
Charles et la chanson par Jean Séraphin

Avant l’expiration de son contrat chez Pathé Marconi à fin 1964, Charles Trenet devait encore enregistrer 24 chansons pour la marque.
Voici un compte-rendu des sessions d'enregistrement qui se déroulèrent au Studio Pathé à Boulogne.

Ces témoignages sont très intéressants. D'abord, parce qu'ils évoquent une époque révolue (mais pas si lointaine) où les moyens techniques n'avaient que peu de chose à voir avec les technologies numériques actuelles. Ensuite, et surtout, parce qu'ils nous livrent un Trenet assez méconnu, pointu, hyper professionnel, sûr de ses choix mais aussi assez étonnamment à l'écoute, dans son travail en studio.

Notre reportage se déroule en 3 temps :
* Le 1er chapitre, de la main de Jean Séraphin, nous ramène au 17 novembre 1964 au Studio Pathé à Boulogne.
* Pour le 2ème chapitre, c'est le célèbre fou du Fou Chantant, Henri Chenut qui prend la plume pour nous raconter les sessions qui se déroulèrent au même studio, les 29 et 3& décembre 1964.
* Enfin, le 3ème chapitre nous propose un entretien entre Charles Trenet et Claude Chebel, dans le cadre d'une émission de France-Inter, diffusée le 14 mai 1968.



STUDIO PATHE A BOULOGNE, LE 17 NOVEMBRE 1964
par Jean Séraphin

J’ai toujours rêvé d’assister un jour à l’élaboration d’un disque de Charles Trenet, pour y associer en l’écoutant par la suite, un souvenir personnel. Deux séances y seraient consacrées cette fois, les 16 et 17 novembre. J’y suis allé le 17.

Vers 10 heures et demi Charles Trenet vient se mettre au travail. Il me confie qu’il est grippé et que sa voiture est tombée en panne sur l’autoroute. Il a pris un taxi pour rejoindre Boulogne.
Nous entrons dans l’usine. Je dis usine, parce qu’il y a là-dedans quatre studios et qu’on y fait des disques comme un boulanger ses petits pains.
Mon reportage ne concernant que Charles Trenet, c’est lui que j’ai suivi. Et je me suis tenu dans la cabine de prise de son, non pour la scène du grand frisson, mais pour tout voir et entendre. En dehors des messieurs qui actionnent là les manettes, il y en a deux autres qui se tiennent comme moi, c’est-à-dire ne font pas grand-chose. Par discrétion nous n’échangeons pas une parole et c’est à Charles Trenet que revient l’humour de nous présenter : ces messieurs-là sont nos amis Henri Chenut et Max Schneider.

Ouvrons une parenthèse et récapitulons-nous un peu.
De notre côté, c’est le poste de commande. Un travailleur de force (je saurai le soir, quand il sera parti, qu’il est M. Vanneste) est assis derrière une sorte de grand bureau dont la particularité est d’avoir le dessus, les côtés et le devant tout remplis de boutons électriques, de commandes diverses, de thermostats ou de rhéostats, de fusibles, de condensateurs et de câbles, en bref d’accessoires que l’on réserve généralement aux tableaux des gares d’une certaine importance. A se demander ce qui doit se passer en cas de fausse manœuvre.
Sur le mur opposé à la porte d’entrée, il y a le magnétophone. Si le grand bureau sert réellement à le commander, ce ne doit pas être un magnétophone comme le mien. D’ailleurs il utilise une bande magnétique d’une bien plus grande largeur.
Face au bureau, une vitrine qui donne sur le studio. Au-dessus d’elle, des haut-parleurs ; en dessous, encore des câbles.
Le studio est fort vaste. On y jouerait La Mer dans son décor naturel. Mais ce qui impressionne le plus, ce sont, sur les murs, les motifs cubistes et saillants. Tout au fond, nous faisant face, sont installés les cuivres et les cordes, avec les instrumentistes qui les supportent. Au centre, sur un piédestal, Guy Luypaerts. Un peu plus en retrait, sur la gauche, la section rythmique. Près de nous, l’orgue. Une cabine roulante et insonorisée sur la droite attend Charles Trenet. Cela fait quatre groupes bien distincts, chacun équipé de son micro et chaque micro relié à l’un des quatre pistes d’enregistrement de la bande magnétique.
Vous savez tout maintenant sur la technique, aussi puis-je fermer allègrement la parenthèse.

Pour se mettre dans l’ambiance, tandis que Guy Luypaerts s’occupe de ses orchestrations, Charles se fait passer les bandes de la veille. J’entends ainsi l’orchestration de Si le cœur vous en dit qui est une mélodie très chantante et très agréable, et de Ah ! quand l’amour… » au rythme très enlevé, dans le style des débuts de Charles, mais plus moderne et plus travaillé.

Puis il rejoint la cabine pour y chanter « Ma pauvre chanson ». J’ai déjà vu à la télévision une séance d’enregistrement où une chanteuse disait ses paroles sur une musique enregistrée préalablement. Avec Charles, rien de comparable. D’abord parce qu’il a horreur de chanter avec un casque sur les oreilles, ensuite parce qu’il ne veut pas travailler sur une orchestration définitive.

C’est un plaisir que de le voir travailler. Rien ne peut lui échapper. Il fait modifier tel ou tel accord, au besoin il court au piano pour faire entendre ce qu’il veut. Il laisse alors à portée de ma main les textes manuscrits de ses chansons, textes raturés de poète et, devant de tels autographes, je lui fais valoir à quels sommets s’est élevée ma probité. A quoi il répond : « Heureusement ! Mes chansons, je ne les ai pas encore apprises. »

Il y aura quatre prises de « Ma pauvre chanson ». La première sera réalisée sur l’orchestration de Guy Luypaerts, avec tout l’orchestre. Après écoute, Charles trouve que « Ma pauvre chanson » doit se contenter d’un pauvre orchestre et recommence avec seulement l’orgue et la section rythmique. A la troisième prise, il fait étoffer le jeu de l’organiste exceptionnel qu’est Michel Ramos. A la quatrième, il ajoute les violons pour le second refrain.
Il m’est encore difficile de dire quelle version je préfère, car je les ai toutes aimées, d’autant que cette chanson, si elle est pauvre, est surtout excellente. Aucune ne sera d’ailleurs définitive. Je sais aujourd’hui que Charles, estimant que le résultat pouvait être meilleur encore, a tout refait en décembre.

Il s’attaque ensuite à « L’épicière » avec la ferme intention de l’enregistrer sans retouche, car c’est une fantaisie très enlevée et il tient à l’enlever de même. La difficulté vient pourtant d’un désaccord de Guy Luypaerts sur un problème de rythme. Charles, qui ne s’est jamais départi de son calme, finit par imposer son point de vue sans paraître vouloir l’imposer et tout va bien.
Il est déjà tard, après l’écoute des bandes magnétiques. Nous avons eu le plaisir de bavarder avec Henri Leca, très aimable visiteur, et de rencontrer Mathé Altéry qui va occuper le studio après notre départ.
J’aurais pu bavarder des heures encore avec Max Schneider et Henri Chenut. En fait, c’est un peu ce que nous avons fait. On s’entend si bien entre gens atteints du même virus !
Et combien le nôtre est-il vivifiant !




Le 45 tours sortirait le 25 février 1965, réunissant « Ma pauvre chanson », « Ah ! quand l’amour », « Si le cœur vous en dit » et « L’épicière ».
Jean Séraphin commentait :

De styles très variés, les quatre chansons sont excellentes. Préférer l’une ou l’autre est affaire de goût personnel, mais désigner la meilleure serait un problème ardu.
Nous aimons la tranquille assurance de « Ma pauvre chanson » (la bonne chanson n’est pauvre qu’en apparence), le rythme un peu assagi de « Ah ! quand l’amour », la mélodie faite pour la danse de « Si le cœur vous en dit », la fantaisie farfelue de « L’épicière ».
L’orchestration est fort agréable. Et la pochette même du disque est soignée, avec une photo en couleurs de Charles Trenet prise dans la cabine d’enregistrement, une photo vivante et naturelle.


Quelques mois auparavant, le 3 décembre 1964, Pathé Marconi éditait un coffret de 13 microsillons 30 cm : « TOUTES MES CHANSONS » avec 182 chansons allant de 1937 à 1963, avec livret, textes, photos et détails des titres. Ce coffret serait réédité en compact en 1992 chez EMI France, comportant 8 cd.

Il est à ranger dans un coffret, celui de « Toutes mes chansons » écrivit Jean Séraphin dans « Y’a d’la joie », le journal des Amis de Charles Trenet No.85 de décembre 1964, et je ne sais si rien de tel avait déjà été réalisé auparavant, tout au moins au point de vue de l’envergure. En tout cas, ce coffret n’est pas un coffret ordinaire, mais un véritable trésor. Et si son tarif n’en fait pas un cadeau à proprement parler, je suis tout de même tenté de le juger comme tel.
L’album devrait comprendre 14 disques ; les 14 titres manquants sont : Chanson du joli feu de bois – Espoir – En Seine-et-Oise – Valse des amours passés – Les olivettes – A ciel ouvert – Tu n’as plus de cœur – En tournée - Je fais la course avec le train – Les soldats- La petite Didi – L’horrible tango – Le grand partage – Zéphyr.

Pathé Marconi a répondu à notre remarque au sujet de ces omissions : « Effectivement, il manque quelques titres à ce coffret, mais le chiffre 13 est celui de la chance et correspond au nombre de lettres du nom de notre ami. » Voilà donc la raison officielle pour laquelle le coffret comprend treize disques au lieu de quatorze. Nous la livrons sans commentaire.


STUDIO PATHE A BOULOGNE, les 29 et 31 DECEMBRE 1964
par Henri Chenut

J’étais allé avec Max Schneider applaudir Charles à la Tête de l’Art (*1) le lundi 28 décembre.
A l’issue de cette soirée, il nous a confié qu’il devait enregistrer le lendemain pour Pathé-Marconi au studio de Boulogne, ainsi que le 31 décembre. Au cours de chacune de ces séances, il devait enregistrer dix chansons.

Max Schneider et moi, nous nous rendîmes donc à ces studios pour la première séance d’enregistrement qui avait lieu de 9 heures à 12 heures et qui devait reprendre de 17 heures à 20 heures.

Charles arriva très détendu. Peu de temps après, les musiciens dont le quintette comprenait : Guy Luypaerts au piano, Michel Ramos à l’orgue, Martial Solal à la batterie, un guitariste et un contrebassiste complétaient cette section rythmique.

Charles commença tout d’abord à enregistrer « Vous qui me quittez », très belle mélodie au style philosophique, puis « Cow-boy mon ami » et « Lettre à Poly », deux chansons au rythme bien élevé, du film « Poly » qui passa à la télévision l’année dernière. Ces deux dernières chansons avaient été préalablement enregistrées par Jacqueline Boyer.
Ensuite ce fut « Mourir au printemps », dont les paroles sont d’André Salvet et dont Charles écrivit la musique, délicate et poétique mélodie, et déjà enregistrée par Corinne Marchand ; puis « Quand nous irons en vacances », chanson gaie et bien rythmée qui devait – nous a dit Charles – être enregistrée par les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, enregistrement qui n’a pas été réalisé, leur chef, Monseigneur Maillet étant mort entre-temps.
A la fin de cette séance, Charles vint écouter dans la cabine d’audition tous ses enregistrements dans leurs différentes versions. Il en fut satisfait.

La séance de l’après-midi reprit à 17 heures. Charles commença par « Maman ne vends pas la maison », cette si jolie mélodie datant de l’époque de Charles et Johnny, enregistrée en 1935 par les auteurs sur disque Pathé, ainsi que par le petit Mircka, (mort en pleine jeunesse en déportation). Pour cette chanson, Charles fut assez difficile sur le choix de la prise qu’il fallait garder.
Après quoi, il enregistra « Bateau d’amour », très belle mélodie gravée sur disque en 1937 par Réda Caire.
Puis ce fut au tour d’une chanson dans le même style : « Amour-amour ».
La séance continua par « Tout est au duc », dont le premier pressage remonte à novembre 1936. A l’époque, cette chanson fut interprétée par Charles et Johnny accompagnés par l’orchestre Fred Adison sur disque La voix de son Maître, avec au verso « La situation de Tartempion ». Avec « Sous le lit de Lily » qui date de 1934, ce furent les seuls enregistrements de Charles et Johnny avec accompagnement d’orchestre.
Cette séance de l’après-midi se termina par l’enregistrement de « La valse à tout le monde », qui date de 1935 et qui au cours de cette même année, avait été gravée par Fréhel et par différents orchestres, surtout musette.
Charles était venu souvent dans la cabine d’audition , afin de décider si l’on devait garder telle ou telle prise. Il était plus de 20 heures lorsque nous prîmes congé, en nous promettant bien de revenir dans deux jours.

Ce jeudi 31 décembre 1964 les séances eurent lieu de 9 heures à 12 heures et de 13 heures 30 à 16 heures 30.
Charles arriva d’assez bonne heure, ne paraissant nullement fatigué par son tour de chante nocturne à la Tête de l’Art.

A notre très grand plaisir, il commença par « Le violon du diable », admirable chanson au rythme tzigane, magnifiquement interprétée par l’auteur et bien jouée par les musiciens.
Puis succéda « La Minou, la Cançon, la Baya » (Les Trois Grasses), fantaisie pleine de verve au rythme allègre. Nous entendîmes ensuite « Si le bon vent ». C’est exactement le 5 mai 1954 qu’il avait enregistré cette chanson et « Adieu mes beaux rivages » avec le Trio Raisner, disque qui n’a jamais vu le jour – on ne sait pourquoi (*2).
Il continua par « Ma ville », mais après avoir chanté le refrain et un couplet, tout à coup il s’arrêta et ne voulut pas continuer. Il nous déclara que certaines paroles ne lui plaisaient plus, par exemple : « Ma ville, c’est tout l’amour et tout le sex-appeal » et qu’il aimait mieux remplacer cette chanson par « L’hôtel borgne » qu’il trouvait plus humoristique.
Ensuite il enregistra avec soin « Sérénade portugaise », qu’il n’avait jamais gravée sur disque, mais qui le fut par Tino Rossi en 1936.
Puis ce fut « La java des scaphandriers » qu’il enregistra bien dans le style qui lui convient, mais il eut le regret de constater que maintenant les musiciens ne savaient plus jouer une « java » dans le rythme qui lui est propre. Finalement, cet enregistrement fut une réussite. Ainsi se termina cette séance du matin.

Celle de l’après-midi débuta à 13h30. Charles arriva vers 14 heures et commença tout de suite à enregistrer. Il débuta par un ancien « souvenir de la foire » : « Le fils de la femme poisson », en modifiant un peu le rythme de cette chanson, lui donnant une allure plus moderne, tout en gardant le même style. Cette chanson avait été enregistrée par Fréhel en 1936 (*3) .
Après quoi, il attaqua « Quand les beaux jours seront là » dont il modernisa également le rythme, laissant la section rythmique jouer quelques phrases musicales. Puis vinrent « L’hôtel borgne », « Les feux de la Saint-Jean » et « Le diable au village ». Ces quatre dernières chansons avaient été toutes enregistrées sur disque Pathé par Charles et Johnny.
Après être venu de nouveau dans la cabine d’audition, pour écouter les différentes prises, la séance était terminée.

L’album avec ces enregistrements, prévu d’abord pour sortir en mai 1965, ne paraîtrait qu’au printemps 1968, soit 3 ans plus tard et portant comme titre : « Chansons sans époque ». Ceci nous amène au 3ème chapitre de notre compte-rendu...



FRANCE-INTER, EMISSION « FAITES COMME CHEZ VOUS » DU 14 MAI 1968
Emission d’André Leblanc. Entretien mené par Claude Chebel.

Disparu en 2003, Claude Chebel fut pendant les années 1960-80 l’animateur vedette de France Inter et aussi présentateur et réalisateur d’émissions TV.


Claude CHEBEL :
Charles Trenet, nous souhaitons célébrer un anniversaire ce soir. C’est un double anniversaire, celui de vos trente années de chansons, car vous avez commencé à chanter officiellement seul en 1938 à l’ABC et , d’autre part, le 18 mai, puisque vous êtes né le 18 mai 1913, vous aurez 55 ans…

Charles Trenet :
- Hélas oui ! Vous savez tout !

- Je sais tout ! Et vous venez de publier un disque qui comporte 14 chansons nouvelles, ce n’est pas exactement le terme, disons que ce sont 14 chansons inédites que vous avez composées entre, je crois, 1936 et 1963.

- Oh, il y en a même deux qui sont de 1933.

- Nous allons les écouter ce soir, vous allez les commenter et situer, si vous voulez, dans votre carrière. Ce disque comporte 14 chansons sans époque. C’est le thème de la préface. Je ne sais pas si on dit préface pour un disque…

- Oh, c’est un petit mot en exergue, comme ça… Nous avons pensé que ces chansons évidemment ne se situaient pas tellement dans le temps, parce qu’elles n’ont pas du tout été influencées par la mode, je crois comme la plupart de mes chansons. Je fais actuellement le même genre de chansons que je faisais il y a 30 ans, absolument comme un pommier fait des pommes. Je n’ai aucun mérite à cela, du reste.

- Ces chansons , si vous ne les aviez pas chantées en leur temps, c’est que vous les jugiez peut-être moins bonnes que les autres, parce que, à l’époque, vous étiez très ferme sur le choix de vos propres chansons.

- C’est-à-dire qu’il y a des chansons que j’ai composées pour d’autres aussi que je n’ai pas chantées à ce moment-là. Je me serais bien gardé de chanter en son temps « Sérénade portugaise » que j’avais composée pour Tino Rossi et qu’il était le seul à chanter. C’est tout à fait naturel qu’il la chantât.

- « Quartier latin » a été composée en 1943 ; c’était en plein pendant la guerre. Cette chanson a été composée pour une Revue des Folies Bergères.

- Où je suis resté une quinzaine de jours, du reste, pas plus, cela m’a suffi, et où je devais descendre un escalier. Et le premier jour où je descendais cet escalier, naturellement je me suis flanqué par terre. Et on entendit une voix dans la salle qui disait : « Il ne devrait pas faire ça… .» C’était Mistinguett, parce qu’elle avait le monopole des escaliers ; il n’y avait qu’elle pour les descendre aussi bien.

- Ces chansons ne sont pas tout à fait inédites ; elles sont inédites interprétées par vous, mais il y a un certain nombre qui ont déjà été chantées par d’autres : « Le fils de la femme poisson » était chantée par Fréhel.

- Elle a chanté aussi « La valse à tout le monde ».

- Il y a une autre signature, C. Jardin. Qui est-ce ?

- C’est un collaborateur de l’époque, parce qu’il faut dire qu’à ce moment-là, je ne faisais pas partie de la Société des Auteurs en tant que compositeur. Alors, pour les airs que je trouvais je partageais toujours la signature avec un compositeur, de façon à ce que les droits de la musique ne soient pas complètement perdus. En général, c’était l’accompagnateur. J’ai passé mon concours à la SACEM quand j’avais 19 ans, mais j’étais reçu seulement en tant qu’auteur.

- « La valse à tout le monde » est de 1936. C’est une date que vous devez vous rappeler, puisque c’est celle de votre service militaire qui était assez mouvementé, je crois.

- Oh, pas plus que celui des autres. Au contraire, il était bien tranquille, puisque ce n’était pas pendant la guerre quand même. C’était un petit peu avant. J’ai débuté, si l’on peut dire, à Istres et je suis allé ensuite à Villacoublay, dans l’Armée de l’Air, mais je ne volais pas. J’étais dans un bureau et comme je m’embêtais dans ce bureau, je voulais quand même prendre l’air, j’ai astiqué les avions. J’ai terminé à Saint Cyr. (Rit). Je puis dire que je suis sorti de Saint-Cyr.

- C’est en 1938, à votre sortie du service militaire que vous avez débuté officiellement à l’ABC, avec six chansons. C’était en mars 1938. Il y a donc exactement presque un peu plus de 30 ans et 2 mois. Mais auparavant il s’est passé un certain nombre de choses ; d’abord beaucoup de disques avec Johnny Hess, je crois qu’il y en avait une vingtaine…

- Oui, le duo Charles et Johnny.

- … et déjà des chansons comme « Y’a d’la joie » et « Je chante » .

- Non. « Y’a d’la joie » et « Je chante » ne faisaient pas partie du répertoire Charles et Johnny. « Y’a d’la joie » je l’ai composée pendant que je faisais mon service militaire, en balayant la cour et c’est Maurice Chevalier qui l’a chantée le premier . C’est lui qui l’a créée et par là même, c’est lui qui m’a fait connaître en tant qu’auteur, puisqu’il annonçait tous les soirs au Casino de Paris : « Voici une chanson d’un jeune auteur : Charles Trenet. »

- Vous aviez aussi rencontré Raoul Breton qui a joué un rôle très important dans votre carrière.

- J’ai rencontré Raoul Breton, l’éditeur, le premier soir de mes débuts avec Johnny Hess, dans une revue qui s’appelait « La Revue des Moins de Trente Ans », parce que, à ce moment-là, avoir moins de 30 ans, c’était l’extrême jeunesse. Maintenant ce serait les moins de vingt ans. Et, à la sortie des artistes nous attendait un monsieur dans une espèce de manteau genre cape (Après, je m’aperçus que ce manteau cape, il l’avait aussi mis en exergue sur son papier à lettres, un monsieur avec une guitare, qui ressemblait un peu à une marque de porto) et il vint nous dire : « Je suis Monsieur Raoul Breton, éditeur de musique à Paris. Vos chansons m’intéressent, venez me voir demain à mon édition. » Nous y sommes allés et depuis, on ne s’est guère plus quittés.



- « Maman, ne vends pas la maison » c’est de 1935. C’est donc avant vos débuts officiels et d’ailleurs cette chanson est signée Charles Trenet et Johnny Hess.

- Oui, c’était Johnny qui avait composé la musique, et moi, les paroles.

- Vous avez écrit cette chanson en pensant à cette maison de Narbonne ?

- Oui, sincèrement, bien sûr. D’ailleurs quand je parle des trains qui vont la nuit, c’est que cette maison est située devant la voie ferrée. Remarquez que ma mère n’a pas vendu la maison.

- Nous allons faire un grand bond dans le temps pour la chanson suivante qui s’appelle « Cowboy mon ami » et qui est datée de 1963. Elle est cosignée Charles Trenet et… Aubry ?

- Cécile Aubry, oui. C’est une chanson qui est récente. Elle a été composée pour un feuilleton qui passait à la télévision et qui s’appelait « Poly » . C’était l’histoire d’un petit cheval, c’était charmant et on m’avait demandé de faire la musique. Mais la musique de film, c’est difficile à faire. Alors j’ai donné quelques thèmes de chansons et puis un excellent chef d’orchestre les a délayés de la façon la plus savante. Mais les chansons sont restées et parmi celles-là il y avait « Cow-boy mon ami » et une autre qu’on aura peut-être le temps d’écouter tout à l’heure, qui s’appelle « Lettre à Poly » . Les paroles sont de Cécile Aubry, j’ai fait la musique.

- « Le fils de la femme poisson » - retour à 1935. C’est une année décidément qui était pour vous féconde.

- Oui, cette année-là nous passions au cabaret avec Johnny, je ne me rappelle plus le nom de ce cabaret, et là, il y avait Fréhel qui chantait. Elle avait un répertoire magnifique et elle chantait comme un moineau. Et très gentiment après son tour de chant, elle venait s’asseoir avec les artistes et même avec des débutants comme nous. Et un jour, elle dit : « Hé, vous, les mômes, là, vous ne pourriez pas me faire une chanson ? » Alors, on lui a fait « La valse à tout le monde » et « Le fils de la femme poisson » et elle les a enregistrées.

- Une chanson inédite de Charles Trenet de ce disque, c’est « Si tu vas à Paris » datée de 1942.

- Cette chanson a été créée par le fantaisiste Odett’ : René Goupil qui nous avait, du reste, engagés au Fiacre. C’était le premier contrat à Paris avec Johnny. Et on s’est retrouvés tous à Cannes en 1941 et je lui ai fait cette chanson. Il l’a créée et il a eu un immense succès avec. Quelque trente ans après j’ai pensé que je pouvais l’enregistrer aussi, en souvenir.

- Il y a une chose aussi, c’est la publication de « Dodo Manières ». C’était votre premier livre que vous avez écrit, je crois, très jeune et qui n’était publié qu’en 1939.

- C’est un livre que j’avais écrit, oh, j’avais 16 ans et demi, 17 ans, qui est un tas de souvenirs de Narbonne, de La Nouvelle, de Perpignan… Et ce roman a été publié dans le journal « Candide » et il a eu une voix au prix Goncourt. C’était celle de Sacha Guitry, qui me l’a dit du reste avec cette voix inimitable : « Je t’ai donné ma voix. »

- Vous avez dit : « Merci Maître » ?

- J’aurais pu dire : « Cela m’ embêterait si je devais m’en servir pour chanter. »

- « Quand les beaux jours seront là ». Je crois même que j’ai composé cette chanson avant de rencontrer Johnny Hess et nous l’avons mise tout de suite à notre répertoire. En tout cas c’était la chanson que nous chantions en numéro 1 et comme nous passions en numéro 1 aussi dans le spectacle où on nous avait engagés, cette chanson était accompagnée surtout par le bruit des fauteuils des gens qui s’asseyaient. Et ensuite, tout de même, quand nous sommes passés au numéro 4 ou 5, on a pu l’entendre. Cette chanson est de 1933 et c’était donc la première chanson que j’ai composée et c’était la première que nous chantions. Elle était naturellement pleine de soleil, parce que, à cette époque-là, quand nous signions, moi je signais avec un petit soleil, car j’avais vu que Cocteau signait avec une étoile. Et comme Johnny était d’origine suisse, il signait avec une montagne, une montagne un peu dans les nuages. On avait chacun notre petite signature particulière.

- « La Minou, la Cançon, la Baya » c’est une chanson que vous avez signée avec Albert Lasry et qui est de 1947. C’était la grande époque des rythmes sud-américains.

- Mais on n’a pas tellement été influencé par le rythme sud-américain. C’est une chanson de route, une chanson de marche même qui pourrait servir à faire marcher des boyscouts ou des soldats, des gens qui marchent et qui aiment marcher.

- C’était en 1947. La guerre était terminée et vous avez fait de nouveau un spectacle à l’ABC.

- Non, pas à l’ABC, c’était au Théâtre de l’Etoile. J’ai inauguré des récitals au Théâtre de l’Etoile.

- Yves Montand vous a suivi sur la même scène. Je crois que vous avez été le premier Show-man.

- Oui, j’ai commencé les récitals au Théâtre de l’Etoile en 1944, 45. C’est à ce moment-là que j’ai chanté « La mer » pour la première fois et puis en 1947 je suis parti pour les Etats-Unis.

- Et aussi vous avez fait une chose qui est tout à fait à côté de la chanson, c’est un autre aspect de vous, Charles Trenet, c’est la peinture. Est-ce que vous continuez à peindre ?

- Oui, de temps en temps, mais je ne le dis pas.
- Pourquoi ? Vous n’êtes pas fier de votre œuvre ?

- Si. Mais j’ai peur que dans l’idée du public on pense que je suis un touche-à-tout. Dans le fond, moi, ce que je préfère, c’est la chanson. La littérature et la peinture, ce sont quand même des hobbys maintenant. Je suis un petit poète de la chanson et c’est ça que je voudrais rester.

- Vous êtes collectionneur de tableaux.

- Oui, j’ai pas mal de tableaux. De temps en temps on m’en vole du reste, on m’en déleste. L’an dernier on m’a volé un Utrillo.

- Vous y teniez beaucoup ?

- Oui, beaucoup, parce que ce tableau m’avait inspiré ma chanson « Coin de rue ». C’était un petit coin de rue comme ça, très joli, avec un débit de tabac, un marchand de vin et les cinq fameuses grosses dames d’Utrillo qui se promenaient là.

- Et vous ne l’avez jamais retrouvé ?

- Jamais. On a retrouvé le voleur, mais pas le tableau. Je ne sais pas ce qu’il en a fait.

- « Si le bon vent » - 1945. Cela vous rappelle une chose particulière ? C’est écrit pour quelqu’un ?

- C’est un souvenir d’une plage de La Nouvelle. Un jour, nous avions vu arriver dans le petit port de La Nouvelle un bateau que nous pensions venir de loin, et il venait de Sète seulement, mais il était chargé de soufre et c’était très beau comme vision sous l’orage. Et comme il pleuvait énormément, tout ce soufre a fondu…

- « Tout est au duc », 1936. Elle est signée Philippe Parès et Charles Trenet. Philippe Parès pour la musique ou pour les paroles ? Quelles sont les responsabilités communes ?

- Je crois que Philippe Parès a fait la musique, je n’en suis pas sûr, parce que nous avons travaillé en collaboration étroite, lui un peu la musique et moi un petit peu les paroles et vice versa.

- A propos de travail, vous avez écrit, combien … mille chansons ?

- Non, beaucoup moins, Mme Breton qui est là, me fait signe : 400 ; je crois qu’il y en a 400 qui sont déclarées à la Société des Auteurs et à peu près autant que j’ai déchirées. J’ai eu tort du reste, parce qu’on aurait pu les enregistrer maintenant.

- Vous avez perdu en route votre fameux chapeau…

- Oui, je l’ai perdu dans ma route enchantée, et j’en suis enchanté dans le fond, parce que ce chapeau me gênait un peu. Remarquez que je le mets parfois encore à titre rétrospectif. Cela amuse les gens qui m’ont connu à cette époque-là avec ce chapeau. Je l’ai pris pourquoi, parce que j’étais un petit peu gêné pour faire les gestes. Au début on ne sait pas encore très bien indiquer les choses. Alors ce chapeau me rendait service, mais après, il m’a gêné. J’ai préféré tout de même esquisser certains gestes, certains mouvements.

- On m’a dit que vous l’avez perdu un jour avant d’entrer en scène. Vous l’avez perdu tout seul, on ne vous l’a pas enlevé ?

- Non, non, non. Il est tombé. C’était à Rouen, pour le gala de la police de Rouen. Vous savez comme il arrive parfois quand on ouvre une grande porte , il y avait un courant d’air et là, le chapeau s’est envolé, et je ne l’ai plus retrouvé.

- Vous avez été à vos débuts en 1938, un chanteur assez excentrique. Il y avait plusieurs scandales qui vous ont suivis. Je crois que vous êtes parti en claquant la porte un certain nombre de fois…

- Oh, je ne me rappelle plus si j’ai vraiment claqué la porte. Vous savez, quand on apporte quelque chose de nouveau, ça fait toujours un peu scandale. La nouveauté dérange toujours, c’est vrai. Il n’y a que la routine qui arrange tout le monde. Alors fatalement quand on apporte quelque chose de nouveau, il y a les gens qui sont habitués à leur routine qui disent : Mais qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est ? Je me souviens qu’à l’époque où j’ai débuté, on n’écoutait pas du tout les paroles de ce que je chantais et même la jeunesse qui me suivait aimait le rythme des chansons, mais cette jeunesse a découvert les paroles vingt ans après.

- Je crois que vous avez été l’un des premiers à utiliser le jazz dans la variété.

- Tout naturellement ! Je suis de la génération du jazz. Ma génération est une génération de rythme de jazz. Le rythme rock c’est un peu simplet. Il y en a un seul qui a marié ces deux genres, qui l’a très bien compris , - mais c’est un génie - c’est Ray Charles qui est vraiment admiré de tous les jeunes, mais qui a aussi lancé une génération qui aime le jazz.

- Vous l’écoutez chez vous ?

- Oh beaucoup, j’ai tous ses disques. Et je partage cette admiration avec Nicoletta qui aime beaucoup Ray Charles et qui l’a chanté…

- Vous avez rencontré Nicoletta, c’est elle qui me l’a raconté, et elle a laissé tomber son foulard, vous l’avez ramassé, en disant : « Mademoiselle, voici … votre châle traînait. »

- Il faut dire que c’était à quatre heures du matin et qu’il y avait aussi quatre bouteilles de vin rosé sur la table…

- Charles Trenet, vous êtes venu portant sous votre bras un disque que je ne connais pas…

- Oui, c’est un enregistrement personnel que j’ai fait à la maison sur mon petit magnétophone. Il s’agit d’un très joli poème de Louis Amade sur une musique de Georges Liferman. Cela s’appelle « Pour te quitter » et je prends cette petite chanson à mon répertoire parce qu’il n’y a pas de raison que je ne chante pas les chansons des autres quand elles me plaisent. Excusez-moi pour les moyens techniques, elle a été enregistrée seulement au piano, mais elle donne quand même le climat de ce que nous allons faire quand je vais la réenregistrer avec l’orchestre.

- Ce sera la première fois que vous chantez une chanson que vous n’avez pas signée entièrement ?

- Non, cela m’est arrivé deux ou trois fois, mais c’est quand même assez rare. J’ai chanté une chanson de Jacqueline Batell « Espoir » et puis je chantais des chansons de Max Jacob, mais enfin je ne les ai pas mises à mon répertoire. Il y a une chanson de Maurice Chevalier aussi que j’aime beaucoup. C’est une très, très belle chanson. C’est « Arc en ciel » que je me propose d’enregistrer.

- C’est-à-dire que vous préparez un nouveau disque avec des chansons cette fois entièrement nouvelles, et peut-être une apparition sur la scène, bientôt … ?

(Charles rit)- Vous me parlez comme à un fantôme : une petite apparition. Oui, j’aimerais revenir pour une soirée. Je ne voudrais pas terminer l’année sans paraître une fois à Paris et alors ensuite, si ça plaît, si ça intéresse le public, eh bien, alors je suis entièrement à sa disposition et je reviendrai pour plus longtemps.

- Je parlais d’un nouveau disque, Charles, vous n’avez pas répondu. Pouvons-nous espérer des nouvelles chansons ?

- Oui, certainement. J’ai beaucoup de chansons en chantier en ce moment, c’est la Route En Chantier. Seulement il ne faut pas tout de même se presser, puisque maintenant paraît ce nouveau 33 tours qui en comporte 14 d’inédites. Certainement avant les vacances d’été sortira alors un 45 tours simple, deux faces.




LE MOT DE LA FIN DE JEAN SERAPHIN
publié dans « Y’a d’la joie » No.99 de juillet 1968.

Je ne pourrai jamais assez chanter les louanges de Guy Luypaerts.
C’est un orchestrateur qui connaît aussi les paroles. Il n’y a que lui pour comprendre une chanson de Charles Trenet quand il s’agit de faire un disque. Une orchestration de Luypaerts, c’est une perfection. Rappelez-vous sur le Barclay, « Rachel », « La dame de Béziers » et « La terre est une grosse boule ». Splendeur, dépouillement, fantaisie allègre, toute cela « colle » merveilleusement aux chansons, toutes en sont rehaussées, on sent le résultat de la parfaite entente entre le Poète et le Musicien, on sent l’intelligence, l’harmonie : c’est du grand art.
Pour ces « chansons sans époque », Luypaerts n’a certes pas un grand orchestre à sa disposition, mais le grand art est le même.
Pourquoi, diable, Charles a-t-il choisi un ensemble plus cuivré avec Claude Bolling pour « Quartier latin » et « Si tu vas à Paris » ? Ce sont mes grands regrets. Luypaerts aurait fait tellement mieux, mais maintenant, c’est … fichu.
On dira qu’il faut faire plaisir à tout le monde et je reconnaîtrai que Bolling a bien réussi « La valse à tout le monde » et « La Minou, la Cançon, la Baya » que je suis bien heureux d’avoir toutes les trois retrouvées.
Un excellent disque, quoi. D’ailleurs Charles y est dans sa forme optimum. Il a de ces envolés de folle jeunesse que c’est un plaisir ! Et puis aussi des trouvailles finales où on le retrouve comme « ce n’est pas grand-chose » du « Fils de la femme poisson », ou la chute en « … nis » de « Quand les beaux jours seront là. »

-----------------------------

(*1) La Tête de l’Art était un cabaret qui se trouvait 5, avenue de l’Opéra. L’établissement serait fermé en octobre 1973.

(*2) On sait qu’entretemps cet enregistrement est sorti notamment dans la collection Frémeaux « Intégrale Charles Trenet » Volume No. 9.

(*3) Les enregistrements par Fréhel de : « Le fils de la femme poisson » et de « La valse à tout le monde » figurent dans le Volume No.2 de « L’Intégrale Charles Trenet » de Frémeaux
 
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Claude Bolling
par Dominic (Envoyez un message) le 27 Juil 2012 - 03:40
Je respecte évidemment les propos de Jean Séraphin et je ne voudrais certainement pas nier à Guy Luypaerts toute l'influence qu'il a apportée sur les orchestrations de Charles Trenet, mais je trouve ce jugement négatif tout à fait injuste.

Personnellement et à l'inverse de l'avis de Jean Séraphin, je regrette que Claude Bolling n'ait pas participé à plus d'orchestrations pour leur apporter ce swing cuivré qui lui sied si bien.

  • Re: Claude Bolling par Duncker le 29 Juil 2012 - 02:26
    Re: CHANSONS SANS EPOQUE
    par summicron (Envoyez un message) le 27 Juil 2012 - 06:21
    Très intéressant à lire !

    J'ai noté une pettie erreur:

    " Peu de temps après, les musiciens dont le quintette comprenait : Guy Luypaerts au piano, Michel Ramos à l’orgue, Martial Solal à la batterie, un guitariste et un contrebassiste complétaient cette section rythmique.
    "

    Martial Solal est un immense pianiste de jazz, et je le vois mal être engagé pour faire de la ...batterie :-))




    • Martial Solal par Dominic le 28 Juil 2012 - 04:27
      Re: CHANSONS SANS EPOQUE
      par Duncker (Envoyez un message) le 28 Juil 2012 - 04:53
      Photo no.1
      Celle-ci date du Théâtre de l’Etoile 1961, probablement à gauche de Charles se tenait Georges Brassens.

      Photo no.2
      Jean Séraphin (à gauche) avec Freddy Lienhart (Scheveningen 23 juillet 1962)

      Photo no. 3
      Enregistrement de « La dame au piano » au studio Clarens à Vincennes, le 20 février 1975.
      D.g.à.d : Henri Chenut, Charles, Mme Breton dite la Marquise, André Le Pierrès, Christian Rémy au piano.

      Re: CHANSONS SANS EPOQUE
      par Jeannette (Envoyez un message) le 29 Juil 2012 - 05:25
      Dans la dernière partie de l’article, ils parlent de « Pour te quitter ». On est en 1968, mais je pensais que l’enregistrement dont ils parlent était fait aux années 50. La chanson date de 1955. Est-ce que vous savez l’histoire ?

      C’est une jolie chanson – dommage qu’elle n’a pas été enregistrée avec orchestre.

      Re: CHANSONS SANS EPOQUE
      par Jeannette (Envoyez un message) le 02 Août 2012 - 12:50
      Sur le disque (je n’ai pas le 33 tours, mais un CD) on trouve certaines chansons de ces séances d’enregistrement dont on parle ici, avec arrangements par Guy Luypaerts, mais d’autres par Claude Bolling. Les versions Luypaerts semblent être sorties bien plus tard, ayant (sur le CD « Morceaux choisis par l’auteur » ) la date 1996, et indiquées comme « version inédite ».

      Pour « Adieu mes beaux rivages » j'ai entendu la version avec le Trio Raisne sur le disque Frémeaux, et un autre sur un CD EMI – je crois que c’est l’édition sur CD de « Toutes mes chansons » – mais la date est 1962 et l’arrangement est par Christian Chevalier. Est-ce que ça veut dire qu’il existe une troisième version ? Toujours inédite ?

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