LA MAISON DU POETE
Paroles et Musique: Charles Trenet
© - 1956 - Paul Beuscher
C’est une bien gentille maison
Sans trop de rimes ni de raison,
La maison du poète.
Elle murmure soir et matin
Des musiques, des petits riens
Qui mettent le cœur en fête.
Quand il fait beau, tous les oiseaux du ciel
Viennent se poser sur son toit rouge et calme ;
Quand vient l’hiver, son refrain éternel
Evoque alors les golfes clairs, les palmes.
Et chacun porte dans son cœur
Un écho de son bonheur
Qui rend la vie sur terre
Plus troublante dans ses mystères
Et l’on aime sans façon
Du poète la maison !
Où se trouve donc ce logis,
Dans quel joli coin de France ?
Est-ce aux portes du grand Paris,
En Bretagne ou en Provence ?
Ou bien, lorsque tombe la nuit,
Quand le rideau des songes se lève.
Cette maison vient-elle sans bruit
Du fond du beau pays des rêves… ?
C’est une bien gentille maison,
Sans trop de rimes, ni de raison,
La maison du poète.
Elle m’a dit : Reste avec nous.
Mon amour, c’est si doux
D’avoir le cœur en fête.
Les soirs d’avril fleuriront dans nos cœurs,
Autant de joie que bien des gens envient
Et ce destin de soleil et de fleurs
Se poursuivra jusqu’au bout de ta vie.
Et bercée par sa musique,
Son charme poétique,
Je rêve et je m’enchante
Et je vibre, je vis, je chante
Et j’aime en toute saison
Du poète la maison.
A noter que Guylaine termine (logiquement) ainsi :
... Et j'aime ce grand garçon,
Ce poète et sa maison.